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| À 12 ans, Natsume, populaire et un brin superficielle, quitte Tokyo et son travail de jeune mannequin pour suivre ses parents à la campagne. Elle y fait la connaissance de Kôichiro, un garçon de son âge envoûtant, héritier d'une famille de prêtres shintô. Mais leur relation s'annonce compliquée : tandis que Natsume est subjuguée par son camarade, celui-ci l'ignore superbement devant les autres...
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| Natsume Mochizuki est une jeune fille de douze ans à qui le futur semble devoir s’annoncer sous les meilleurs auspices : tout en continuant l’école, elle a commencé une carrière de mannequin pour Prune, le magazine tokyoïte pour adolescentes branchées. Alors qu’elle est au comble du bonheur, son père, avec tout le reste de la famille, vient la chercher en plein shooting pour l’emmener au fin fond de la campagne. En effet, celui-ci a décidé de reprendre l’auberge familiale et de fuir la capitale. C’est une catastrophe pour Natsume, contrainte de quitter précipitamment ses amies, son métier et les quartiers branchés de Tôkyô. L’intégration dans un nouveau milieu n’est jamais facile, tout particulièrement au Japon où l’on se retrouve rapidement rejeté en tant que corps étranger. C’est donc en pleine tourmente et dans des circonstances particulières qu’elle fait la connaissance avec un étrange garçon, Kôichiro Hasegawa. C’est alors le début d’une relation faite d’attirance et de rejet, de rapports de force et de tendresse...
George Asakura, auteure de grand talent mais ignorée en francophonie, nous revient avec A fleur de peau, plusieurs années après l’échec commercial du pourtant excellent Piece of cake, massacré et interrompu en son temps par Asuka. On aurait pu craindre la mangaka perdue pour ses rares fans français, mais c’était sans compter sur Akata qui est toujours à la recherche de mangas shôjo différents. Pour cela, à l’instar de Pika (Yamato Nadeshiko, Othello), Kurokawa (Life) et Panini (Peach Girl, Mars), le superviseur éditorial de la branche manga des éditions Delcourt est allé chercher leur nouveau titre dans le mensuel de prépublication Betsufure. Voilà qui promet un peu plus qu’une romance lycéenne, surtout si l’on en croit la présentation un peu trop enthousiaste qui est proposée par l’éditeur. Signe encourageant, la série en est actuellement à neuf tomes au Japon, signz d’une popularité certaine malgré des couvertures particulièrement moches et heureusement refaites pour l’édition française. Avec la sortie du premier tome dans nos contrées, le moment de vérité est arrivé !
Une fois l’introduction passée, trop rapide et trop brouillonne, parfois peu crédible, et dès qu’on s’est habitué aux yeux en amande insupportablement trop grands des mangas issus du Betsufure, il faut reconnaître qu’on est rapidement happé par la qualité du récit. Les personnages sont tour à tour attachants et exaspérants, leurs motivations sont complexes et leurs réactions, lorsqu'elles sont immatures, sonnent régulièrement juste. Les quatre chapitres proposés ici font plus que poser le décor et donner au lecteur les prémices de l’histoire. Le mélange réussi du monde moderne, représenté par la ville, et celui plus ancien, qui se matérialise par la mer et la forêt, nous épargne l’habituel couplet sur la supériorité de la nature. Ainsi, on peut apprécier pleinement le folklore et les croyances qui parsèment les 180 et quelques pages de ce premier volume. À ce sujet, on ne peut que féliciter Delcourt pour son travail éditorial, entre notes explicatives, adaptation graphique intégrale et qualité d’impression. Voici donc une sortie très enthousiasmante que l’on se doit de conseiller.
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