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| Deux droites parallèles... |
1984. Dans l’aridité du Kansas. Une petite ville vit de la production du maïs. Hope est loin de tout, s’arrange avec nos lois et notre morale.
Cody n’y est qu’un minable garagiste qui vit dans un mobil home. Scott, lui, ne vit nulle part, il suit les cartes de poker... Il n’y a aucune raison que ces deux-là se rencontrent un jour. Aucune raison qu’une même femme les regarde, aucune raison. Mais ils ont mis les pieds à Hope... et notre raison cèdera devant leur cauchemar...
Une atmosphère pesante, une tension crescendo... jusqu’au choc final qui va faire plus d’un insomniaque. |
  Coacho
| Bon, forcément, il aura fallu que j’y aille sur de bons conseils pour acheter cet album.
Pensez, une couverture noire, un dessin pas forcément attirant, et peut-être un a priori sur la capacité des éditions Bamboo à nous livrer un polar ou road-movie digne d’intérêt, leur spécialité étant l’humour corporatif.
Tout d’abord, c’est lent, et pratiquement tout l’album nous est conté en voix-off.
Il ne doit pas y avoir plus de 10 phylactères (j’aime ce mot) dans cet album.
Et pourtant, ce n’est pas ennuyeux.
En suivant les routes balisées des codes du genre, on est néanmoins surpris par le ton, sombre, très noir, et qui tente de mettre des mots sur l’indicible pour nous le suggérer.
Des destins plutôt banals, de losers patentés, qui vont trouver leur conjonction à Hope, petite ville paumée d’un état américain comme il y en a tant.
On sent la poussière, la saleté, le sable crisser sous les dents, l’odeur de la sueur, et tout ce que le subconscient peut générer de malsain.
Violence presqu’ordinaire mais justement insoutenable car elle est tellement banale, ancrée dans un quotidien poisseux, qu’elle nous dérange plus que tout puisque ce n’est pas un spectacle…
Une très bonne mise en bouche, et une très bonne surprise pour moi, qui donne envie de voir comment ces individus vont évoluer dans le prochain tome…
Brrrr… Quelle terrifiante dernière image…
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