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Un maître de la bande dessinée: Hugo Pratt [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1
 | Mael, 14.05.2015 à 17:20 | 358828 |
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 | |  |  | première bullenote pour ce Pratt ? Réalisé dans les années 60, ce récit picaresque très dynamique ne représente sans doute pas un sommet pour le maître vénicien mais reste très agréable. |
 | |  |  | Corto en Turquie, en marge de l'agitation politique qui l'agite, à la recherche d'un trésor et accessoirement en roite pour libérer Raspoutine qui s'est de nouveau fourré dans un sacré guépier, se retrouve impliqué dans ce panier de crabe à cause de sa ressemblance avec un lieutenant de Enver Bey... Du Corto classique et bien mené. Que demande le peuple ? Le peuple, je ne sais pas, mais en tout cas, cela me comble. |
 | |  |  | J'ai toujours beaucoup aimé ce Pratt, étrange de récit de guerre qui glisse dans la folie mystique. Bizarre mais puissant. |
 | |  |  | Envie de relire un Corto Maltese, et je me suis fixé sur ce recueil de courts récits, qui renoue avec la tradition feuilletonesque. Pratt est un maître. Son style à la fois ironique et distant procure un plaisir intense. |
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un inédit de Hugo Pratt... difficile de ne pas être excité devant cette nouvelle. 3Sandokan" est une oeuvre de commande du Corriere dei Piccoli. Il s'agit de l'adaptation d'un roman d'aventure de l’écrivain italien Emilio Salgari, "Le tigre de Malaisie". On comprend vite ce qui a attiré Pratt dans ce récit. Sandokan, pronce malais dont la famille a été massacré par les anglais, voue une haîne féroce aux occidentaux, et sème la terreur en multipliant les actes de pirateries. Mais lorsque son ami Yanez lui parle d'une magnifique jeune femme blonde venue s'installer sur l'île de Labuan, il décide, au mépris de toute prudence, de prendre la mer pour Labuan afin de voir cette jeune fille.
Un récit d'aventure cruel et romantique qui, dans un premier temps, enthousiasma Pratt, avant que le personnage de Corto ne prenne une telle ampleur que Pratt abandonna progressivement Sandokan, jusqu'a complètement le délaisser en 1973, lmaissant une histoire inachevée et, ironie du sort, une dernière case représentant la barque de Sandokan renversée par un rocher. Et comme dernier phylactère "Au diable !"
A la lecture de ce récit d'aventure très classique, on se dit que Corto et Sandokan partagent plus d'un point commun. Sandokan aurait pu grandir et devenir un personnage aussi emblématique que Corto. Sandokan permettait la création d'une mythologie tout aussi riche et aurait sans doute permis à Pratt de créer une oeuvre aussi tout aussi personnelle que Corto. mais il n'y avait sans doute pas de place pour les deux et Pratt aura sans doute choisi de privilégier sa propre création. Nous ne saurons jamais le parti que Pratt aurait pu tirer de Sandokan. Il ne reste que les promesses d'un récit épique mais incomplet. |
 | Pierre, 06.05.2009 à 23:51 | 320925 |
|  |  | Mr_Switch : | Il est fort ce Pratt... Pas d'histoire ou presque. Il ne se passe pas grand chose. Les personnes sont souvent méditatifs mais l'album-livre ne l'est pas. Les personnages égrènent des toponymes qu'on oublie au fur et à mesure, ce qui a arrière-gout laborieux. Et pourtant, on passe un très bon moment. Du grand art. |
C'est dans cet album qu'il y a un certain Fanfulla rongé par la lèpre ? J'ai lu ça il y a plus de quinze ans et j'en garde un bon souvenir sauf que la différence de traitement graphique entre des personnages sommairement campés et des véhicules rapportés avec la précision d'un manuel de mécanique (signe flagrant de l'intervention d'un assistant) m'avait quelque peu gênée. |
 | |  |  | Thierry : | petite question, quelqu'un pourrait me dire de quoi il s'agit ? Le livre est touours emballe sous cellophane et je peux pas l'ouvrir pourvoir s'il s'agit de bandes dessinees, d'un hors-serie ou d'autre chose. |
il me semble que j'ai déjà lu ça et que c'était de la bonne bande dessinée bien honnête. |
 | |  |  | Thierry : | petite question, quelqu'un pourrait me dire de quoi il s'agit ? Le livre est touours emballe sous cellophane et je peux pas l'ouvrir pourvoir s'il s'agit de bandes dessinees, d'un hors-serie ou d'autre chose. | peut-etre ton libraire pourrait-il te le dire ? (je l'espere pour lui) |
 | |  |  | Il est fort ce Pratt... Pas d'histoire ou presque. Il ne se passe pas grand chose. Les personnes sont souvent méditatifs mais l'album-livre ne l'est pas. Les personnages égrènent des toponymes qu'on oublie au fur et à mesure, ce qui a arrière-gout laborieux. Et pourtant, on passe un très bon moment. Du grand art. |
 | |  |  | petite question, quelqu'un pourrait me dire de quoi il s'agit ? Le livre est touours emballe sous cellophane et je peux pas l'ouvrir pourvoir s'il s'agit de bandes dessinees, d'un hors-serie ou d'autre chose. |
 | Le PBE, 27.12.2007 à 10:40 | 300964 |
|  |  | Lu dans le dernier Bo-Doï que le report de parution de Porto Farnèze est dû à une procédure judiciaire entamée par les ayants droits de Pratt (et Casterman ?) qui trouvent la parodie trop proche de l'original. |
 | |  |  | Thierry : | un Pratt en petite forme pour un recit d'aventure maritime sans grand relief. Je ne sias pas si le dessin etait peu inspire au depart ou si l'impression est en cause, mais l'ensemble me semble meme pecher graphiquement. |
detail amusant, on y croise un certain Giuseppe Bergmann, du nom du personnage cree l'annee suivante par Milo Manara, si j'en crois la bullebase |
 | |  |  | un Pratt en petite forme pour un recit d'aventure maritime sans grand relief. Je ne sias pas si le dessin etait peu inspire au depart ou si l'impression est en cause, mais l'ensemble me semble meme pecher graphiquement. |
 | effer, 11.09.2007 à 16:26 | 292772 |
|  |  | Smiley_Bone : | Euh comment ça le laisser tranquille ? Je veux dire avec ce genre de raisonnement, on peut aussi arrêter n'importe quelle adapatation. Moi ça me choquerait sans doute plus sur Corto Maltese, mais bon là franchement non. Ce n'est pas la même chose, pas la même association auteur/personnage, donc pourquoi pas ? Donc si on pouvait ne pas tout mélanger, ce serait bien je crois. Après appeler le format utilisé comics, me parait bien inadéquat, et montre bien le mépris dans lequel on tient ce genre là. C'est comme ça fatiguant d'écrire petit format mal foutu ? |
Si Pratt a dessiné ces albums là pour le format A4, ce n'est pas bien de les réduire ainsi.
Je n'ai rien contre le format comics, surtout pour des BD qui sont créées pour ce format. |
 | yan, 10.09.2007 à 21:05 | 292709 |
|  |  | Mr Marron : | (…) Je veux bien qu'on continue des spirous, parce que ça a déjà changer d'auteur du vivant de franquin, mais là, est-ce que l'auteur à donné son avis sur une potentiel suite de son vivant (peut être que oui, c'est une vrai question)? |
Pour les Scorpions je ne sais pas, mais oui, Pratt souhaitait que Corto lui survive. |
 | THYUIG, 10.09.2007 à 20:50 | 292708 |
|  |  | Smiley_Bone : | Euh comment ça le laisser tranquille ? Je veux dire avec ce genre de raisonnement, on peut aussi arrêter n'importe quelle adapatation. Moi ça me choquerait sans doute plus sur Corto Maltese, mais bon là franchement non. Ce n'est pas la même chose, pas la même association auteur/personnage, donc pourquoi pas ? Donc si on pouvait ne pas tout mélanger, ce serait bien je crois. Après appeler le format utilisé comics, me parait bien inadéquat, et montre bien le mépris dans lequel on tient ce genre là. C'est comme ça fatiguant d'écrire petit format mal foutu ? |
Zou, pardon, je n'avais point vu qu'il sagissait des Scorpions du désert. Effectivement ça me gêne moins. un peu. :) |
 | THYUIG, 10.09.2007 à 20:49 | 292707 |
|  |  | M'enfin Corto c'est quand même un peu Pratt, et comme Pratt est mort, ça me semble naturel de laisser reposer corto avec lui. Qu'est-ce u'ils vont proposer ces deux auteurs ? Remâcher Raspoutine ? "Elle" ? Se fader de nouveau l'esotérisme vénitien pour en tirer des merveilles ? Je ne vois pas comment on pourrait se dépêtrer d'une telle reprise. C'est tellement signé de partout, du dessin aux mots, des jeux de dessin aux jeux de mots, de la vie de Pratt à la vie de Corto.
Mais je suis sentimental sans doute. :) |
 | |  |  | Smiley_Bone : | Euh comment ça le laisser tranquille ? Je veux dire avec ce genre de raisonnement, on peut aussi arrêter n'importe quelle adaptation. |
Ce ne serait pas forcement une mauvaise idée, enfin des idées neuf (=
Et là ce n'est pas une adaptation mais une suite, et ça me gène plus qu'une simple adaptation (j'ai lu aucun scorpion du désert, je parle juste du principe). Je veux bien qu'on continue des spirous, parce que ça a déjà changer d'auteur du vivant de franquin, mais là, est-ce que l'auteur à donné son avis sur une potentiel suite de son vivant (peut être que oui, c'est une vrai question)?
Moi ça me fait toujours tiquer qu'on continue des œuvres comme ça après la mort de son auteur.
Mais je suis peut être trop réac aussi (: |
 | |  |  | Euh comment ça le laisser tranquille ? Je veux dire avec ce genre de raisonnement, on peut aussi arrêter n'importe quelle adapatation. Moi ça me choquerait sans doute plus sur Corto Maltese, mais bon là franchement non. Ce n'est pas la même chose, pas la même association auteur/personnage, donc pourquoi pas ? Donc si on pouvait ne pas tout mélanger, ce serait bien je crois. Après appeler le format utilisé comics, me parait bien inadéquat, et montre bien le mépris dans lequel on tient ce genre là. C'est comme ça fatiguant d'écrire petit format mal foutu ? |
 | effer, 10.09.2007 à 17:33 | 292697 |
|  |  | THYUIG : | Le mieux pour ne pas le trahir est de le laisser tranquille, non ? |
Je suis d'accord, en plus les rééditions en format comics de ses albums sont "vulgaires" pour ce grand monsieur qui ne l'était pas! |
 | THYUIG, 09.09.2007 à 18:40 | 292623 |
|  |  | Le mieux pour ne pas le trahir est de le laisser tranquille, non ? |
 | |  |  | Bon là au sujet de cette reprise j'ai vu quelques planches de Camuncoli à BDfil, j'ai pas trouvé de quoi tiquer non plus. Et puis j'aime bien le très anguleux de Cammo qui convient plutôt bien à la série. Et j'ai aussi trouvé des auteurs sincèrement soucieux de ne pas trahir l'esprit de Pratt. |
 | Le PBE, 30.07.2007 à 9:19 | 290074 |
|  |  | Smiley_Bone : | Le PBE : | [mode apriori-de-vieux-con-réac on]
La biblio des auteurs du prochain Scorpions du Désert me fait tiquer.
[mode apriori-de-vieux-con-réac off] |
J'ai pas compris pourquoi. Moi j'aime bien Cammo, et parfois Casali peut faire des chouettes trucs, peut-être parce que moi je ne me base sur un seul album. |
Atention, j'ai bien dit que c'était un apriori. Moi je me base sur zéro album. |
 | |  |  | Le PBE : | [mode apriori-de-vieux-con-réac on]
La biblio des auteurs du prochain Scorpions du Désert me fait tiquer.
[mode apriori-de-vieux-con-réac off] |
J'ai pas compris pourquoi. Moi j'aime bien Cammo, et parfois Casali peut faire des chouettes trucs, peut-être parce que moi je ne me base sur un seul album. |
 | bes, 26.07.2007 à 20:21 | 289877 |
|  |  | Quelqu'un sait pourquoi ce n'est pas Wazem qui continue ? |
 | Le PBE, 26.07.2007 à 18:15 | 289872 |
|  |  | [mode apriori-de-vieux-con-réac on]
La biblio des auteurs du prochain Scorpions du Désert me fait tiquer.
[mode apriori-de-vieux-con-réac off] |
 | NDZ, 02.04.2007 à 23:25 | 282399 |
|  |  | strip : | Il Reste tout le reste, les qualités que tu as évoquées, ça me semble un défaut mineur au final. |
Nous sommes d'accord. Un grand merci pour les précisions ! |
 | strip, 02.04.2007 à 21:23 | 282393 |
|  |  | NDZ : | Et ici, plus que dans Corto, la juxtaposition du trait millimetre de la plume utilisee pour les vehicules - par exemple - et celui plus large, elastique et seduisant du pinceau pour certains portraits ou paysages m'a parfois genee. Je trouve que sur le plan graphique c'est tres bon et le rendu est saisissant, mais parfois l'effet me semble proche du rate...
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Je sais que Pratt travaillait avec des assistants pour ce qui est du dessin des véhicules parcequ'il n'aimait pas les dessiner, cest pour ça que graphiquement il y a un écart entre les persos dessinés par Pratt et lesdits véhicules, c'est vrai que c'est gênant, ça se voit beaucoup dans les Scorpions mais aussi dans "Corto en Sibérie" ou c'est assez flagrant également. Il Reste tout le reste, les qualités que tu as évoquées, ça me semble un défaut mineur au final. |
 | NDZ, 02.04.2007 à 17:51 | 282379 |
|  |  |   J'ai lu il y a peu les Corto que je ne connaissais (a ma grande honte) pas, et je les ai plus qu'apprecies ! Je passe maintenant aux Scorpions et... on a toujours ce trait magnifique (qui en a inspire beaucoup depuis), cette tension immense qui est palpable entre les personnages (et qui les rend si vivants), des dialogues toujours a la limite de la credibilite mais qui son l'expression parfaite de sentiments, d'idees et de caracteres puissants, des choix perilleux sur le plan senaristiques (on evite pas les carnages, les morts de certains personnages, le cynisme et les retrounements de vestes omnipresents) qui captent l'attention et la passion, une utilisation des ellipses hallucinantes et un rythme savament maitrise malgre un decoupage parfois rudimentaire. Si on ajoute un charme et une poesie qui se degagent en permanence de ces pages on tient de fameux bouquins.
Il reste que je ne bascule pas dans l'euphorie la plus totale parce que parfois c'est un peu brouillon dans le recit, la documentation n'est pas toujours integree de maniere digeste... la faute a la traduction ? (c'est de l'italien a la base ?) Et ici, plus que dans Corto, la juxtaposition du trait millimetre de la plume utilisee pour les vehicules - par exemple - et celui plus large, elastique et seduisant du pinceau pour certains portraits ou paysages m'a parfois genee. Je trouve que sur le plan graphique c'est tres bon et le rendu est saisissant, mais parfois l'effet me semble proche du rate...
Je comprends parfaitement que Wazem ai ete choisi pour la reprise tant son Bretagne transpirait la fascination (et le respect) pour les Scorpions et Corto. Je comprends d'autant moins la reprise annoncee de Corto par Marini ??
Du classique avec un plaisir immense a la lecture. |
 | |  |  | Le maitre retourne dans cette Afrique qu'il aime pour suivre les aventures de Cato, soldat injustement accuse de lachete, contraint a la desertion. Meme si l'action se deroule en Afrique du Sud, Cato Zoulou est en realite un western, ou les Indiens sont des Zoulous, ou les tuniques sont rouges au lieu d'etre beues, mais ou l'on retrouve les pionniers, les caravanes et autres elements typiques de la mythologie des western. de cet etrange telescopage emergent deux recits d'aventure classiques mais maitrises. La serie semble avoir ete abandonnee, la fin du second recit appelant la suite de la quete du heros. mais force est de constater que, pour agreable qu'elle soit, cette serie n'apporte rien a l'oeuvre de Pratt. Plutot mineure, mais divertissante, disons qu'il y a beaucoup d'autres livres de Pratt autrement plus indispensables que Cato Zoulou |
 | |  |  | Je crois qu'il s'agit du dernier livre edite du vivant de Pratt. Morgan se situe une fois de plus pendant la seconde guerre mondiale, periode souvent exploitee par Hugo Pratt.
Il y met en scene le lieutenant Morgan, officier de la Royal Navy, frustre de n'etre utilise que pour des missions peu exaltantes, quoique delicates, de transfert de renseignements ou de transport d'espions. On retrouve dans cette histoire des personnages bien campes, quelques scenes tres reussies et cette ironie toute Prattienne de prendre pour heros un marin en temps de guerre qui ne participe a aucun combat naval. Mais que son scenario se traine ! Il flirte plus d'une fois avec l'ennui pur et simple. |
 | |  |  | ca a quand meme pas mal vieilli. 2 etoiles |
 | |  |  | encore un one-shot de Pratt, paru originellement sous le titre "L'Homme de Somalie". Pratt y livre un de ces recits les plus esoteriques, nourri de mystique judeo-chretienne. Il flotte une ambiance deletere sur le destin du capitaine Robinson, charge d'enqueter sur les agissements de groupuscules rebelles au fin-fonds de l'Ethiopie. Quand il commence a sentir la presence d'un mysterieux personnage, plus insaissiable qu'un fantome, qui s'attache a ses pas, sa raison commence a basculer.
C'est dans ce genre d'intrigue a tiroirs, entre aventure et surnaturel, que Pratt exprime pleinement son immense talent. Sans doute un de ses meilleurs livres ! |
 | |  |  | Recits de guerre delivres par un correspondant de guerre. Loin des recits bravaches exaltant l'amitire virile et le courage imbecile, Pratt et Osterheld prefere des recits humains, parfois cruels, mais preferant des valeurs de solidarite et de courage (tel le "bon heroisme" de la premiere histoire). Evidemment, l'ensemble a plutot vieilli et certains recits n'evitent aps la facilite (le mystere burma et sa confrontation theatrale et a la limite du ridicule). On est encore loin de la purete graphique de Pratt et les recitatifs d'Oesterheld sont parfois trop envahissants, parfois au detriment du souffle. Mais l'ensemble reste interessant. 3 etoiles |
 | |  |  | Suite de ma replongee dans l'univers de Pratt, avec la relecture de cet autre one-shot, dans une edition Dargaud decidement peu inspiree. Contrairement a la "Macumba du Gringo", qui laisse un sentiment de trop peu pour cause de scenario trop leger, ce "Jesuit Joe" frappe par sa force narrative. On pourrait reprocher a Pratt une certaine facilite dans la trame. Il se contente de suivre l'errance nihiliste de Jesuite Joe, un sang-mele tendance psychopathe qui porte un uniforme vole de la police montee canadienne. Quelques rencontres qui debouchent quasi toutes sur un dechainement de violence, mais le tout traite d'une maniere etonnante, comme si Pratt avait voulu se degager de toute contrainte temporelle. Je ne suis sans doute pas tres clair, mais toute l'histoire semble 'flotter' plus que se derouler. La lecture de ce recit quasi muet est rapide, mais chaque case semble contenir une protion de temps etire a l'infini, comme si tout se deroulait au ralenti. L'impression est etrange et singulierement entetante et demontre plus que jamais l'extraordinaire talent de Pratt. 4 vareuses rouges. |
 | |  |  | Je ressens une frustration devant cette "Macumba du Gringo". Frustration parce que c'aurait du etre un grand Pratt, mais sans doute engonce dans le format etrique des 44 planches, Pratt ne livre qu'un bon livre. 3 lunes. |
 | Le PBE, 20.01.2006 à 9:37 | 238784 |
|  |  | Matrok : | Quelqu'un d'autre que moi a lu Ticonderoga ? Personne si j'en crois les Bullenotes... Je l'ai lu il y a quelques années déja en l'empruntant à une bibliothèque. J'en ai un souvenir assez vague, je ne me souviens pas de l'intrigue (sinon que le début se passe pendant la guerre entre Anglais et Français pour la domination du Canada et que la deuxième partie s'enfonce dans la forêt) mais par contre je me souviens que j'avais été complètement envoûté. A tel point que la fin abrupte m'avait fait un véritable choc, comme un monde qui s'écroule. |
Je viens de le lire. Pour completer ton resume (et te rafraichir la memoire ;o) : Nous sommes en 1755, ce ne sont pas encore les Etats-Unis, le jeune Caleb decide de s'engager aupres des anglais pour la gloriole, les beaux yeux de la blondinette locale mais aussi le gout de l'aventure. Il rencontre Ticonderoga, un jeune eclaireur et un guerrier indien dont le nom m'echappe. Ensemble ils espionneront les francais, se feront attaquer par les Hurons, se baladeront en canoe et toutes ces sortes de choses. Dans la deuxieme partie de l'album, Caleb suivra ses amis vers l'Ouest encore inconnu des Blancs.
Des histoires assez classiques ou plane Fenimore Cooper et ou l'on pressent fort Wheeling mais j'ai vraient bien accroche.
Tu parles d'une fin abrupte, c'est en effet le cas. C'est tout simplement du au fait que l'album des Humano regroupe uniquement les chapitres dessines par Pratt. D'apres mon ami Mr Gougueule, c'est ensuite Gisela Dester (elle est deja assistante de Pratt sur la deuxieme partie du livre) puis d'autres dessinateurs argentins qui reprendront le feuilleton de OEsterheld (prepublie a partir de 1957 dans "Frontera", soyons precis).
Pour ceux que cela interesserait (j'en suis ;o), J'ai trouve reference (ici) d'une edition de Ticonderoga comprenant les chapitres dessines par Gisela Dester.
Bemol concernant l'edition des Humanos : l'impression est parfois de mauvaises qualite et l'ensemble manque d'homogeneite mais difficile de savoir si le materiel d'origine (les revues elles-meme ?) etait vraiment en piteux etat ou si la restauration a ete baclee. |
 | ckrum, 14.01.2006 à 21:57 | 238217 |
|  |  | -> bourgeron
Je ne me souviens pas d'avoir vu Trotsky dasn l'oeuvre de Pratt mais Staline est présent (au téléphone du moins) dans "La maison dorée de Samarkand". Corto l'a connu en Italie où il était séminariste (authentique !). |
 | |  |  | petite question en passant :
Est ce que monsieur Hugo a utilisé Trotsky dans une de ses oeuvres?
( y a rien a gagner si ce n'est une certaine admiration devant tant de culture...)
Merci...
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 | Matrok, 06.12.2005 à 0:00 | 232494 |
|  |  | Quelqu'un d'autre que moi a lu Ticonderoga ? Personne si j'en crois les Bullenotes... Je l'ai lu il y a quelques années déja en l'empruntant à une bibliothèque. J'en ai un souvenir assez vague, je ne me souviens pas de l'intrigue (sinon que le début se passe pendant la guerre entre Anglais et Français pour la domination du Canada et que la deuxième partie s'enfonce dans la forêt) mais par contre je me souviens que j'avais été complètement envoûté. A tel point que la fin abrupte m'avait fait un véritable choc, comme un monde qui s'écroule. |
 | knarf, 05.12.2005 à 17:57 | 232432 |
|  |  | Avant d'être un maître Hugo Pratt est surtout un magicien. Pas parce qu'il possède les mêmes initiales qu'Harry Potter qui n'est qu'un apprenti sorcier mais plutôt parce que l'anagrame d'image c'est magie. Il y a vraiment une dimension magique chez cet auteur, à la fois innovateur et fidèle aux images d'enfance qu'il vénérait et plus particulièrement celles de Milton Cannif. Reprennez ces bandes dessinées et vous verrez bien qu'il y a quelquechose à voir avec ce maître américain. Signature, applats encré, dessin...
Pourtant, Pratt comme continuateur va plus loin que son modèle, il le prolonge en lui ouvrant un univers proche du réel. L'enfant est devenu adulte sans rien renier peut-être qu'un passé lointain d'enfant de troupe qui fit un jour d'un autochtone, son ami proche. Vrai vie, illusion, magie, image? À SUIVRE |
 | |  |  |  mais, mais, mais ca se suit en fait. Vu que j'ai lu les tomes dans le desordre, va falloir que je relise tout chronologiquement ! Mais c'est du bon Pratt |
 | yan, 25.09.2005 à 16:57 | 220368 |
|  |  | Vu ceci hier chez mon libraire :

Feuilleté rapidement mais c'est splendide, magnifique, superbe, etc…
Toute l’œuvre d’aquarelliste de Pratt sur 456 pages.
Miam !!!! |
 | |  |  | J'ai idée que c'est un type de personnage que Pratt affectionnait.
Un peu sans dieux ni lois. |
 | |  |  | C'est marrant, tu aurais pu ecrire ce texte pour Jesuit Joe. |
 | |  |  | 
J'ai mis du temps à avoir envie de savourer du Hugo Pratt. Mais il m'étonnera toujours ce feu auteur. "Cato Zoulou" n'est pas une longue tribulation d'un salaud; juste un p'tit extrait. Il n'y pas de conclusion. Ca reste très anectodique.
Et pourtant, même si le trait de Pratt est encore mieux en NB ou aux lavis, il est ici encore une fois super. Et pourtant je le trouve pas beau le trait de Pratt. Mais il est envoutant.
Notre salaud d'heros nous reste tres sympatique, pas vraiment salaud. Il y a aussi pas mal d'humour dans cette histoire vrai.
Très bonne lecture que voila. |
 | bens, 08.06.2003 à 23:08 | 94435 |
|  |  | Ligne 1 (ou 2, dépend de votre résolution), il fallait lire "c'est déjà pas mal" et non "c'est déjà mal". |
 | bens, 08.06.2003 à 23:05 | 94434 |
|  |  | Bon, désolé pour ceux qui espéraient ça, mais non je ne me lancerais pas ds un commentaire du travail de Pratt. Juste je dirais que j'aime bcp, c'est peu mais c'est déjà mal (sachant bien évidemment que la notion de "pas mal" est toute subjective, donc vous qui lirez ce message que moi j'ai écrit, vous pourrez trouver que non, au contraire c'est mal, et rien ne vous en empêchera -> voici toute la puissance de la subjectivité).
En fait j'avais une qus à poser sur une oeuvre de Pratt, et même si 3 sujets existent sur Corto, aucun n'existait sur son travail en général. Ma qus donc: je viens de lire Fort Wheeling, que j'ai fort apprécié (du Corto ds un werstern sans Corto, pour situer rapidement). Mais je ne comprends, pourquoi au milieu du 2ème tome (à la page 61 exactement), le dessin change-t-il tout-à-coup, le trait devenant plus gras, le dessin plus grossier ? (et ça se voit énormément en plus, y'a les mêmes persos sur les pages de gauche et de droites, dessinnés différemment)
Si qqun connait la raison de ceci, qu'il se dénonce !
Bien sur, si certains veulent faire partager leur plaisir à lire cet auteur, dire ce qu'ils en pensent, qu'ils n'hésitent pas non plus. Ce sujet est aussi fait pour ça... |
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