Presque rien lu de 2023, mais comme certains plus bas, je partage l'enthousiasme pour ces deux albums (le deuxième auteur m'ayant fait connaître le premier, merci à lui !) :
Je n'ai pas lu des masses, enfin si, mais plutôt du retard (pré-2023). Ou autre chose que de la bande dessinée.
C'est normal ce double L à la place du double O dans la vignette du Harkham ?? ;)
En fait, j'aurais bien mis le dernier frontière de Ronald mais je ne l'ai pas encore commandé... et votre Bradley à Bradley me tente énormément...
Sinon, en mainstream, plutôt bon retour de mes séries Dupuis canal historique (Théodore Poussin et SODA). Et un chouette Donjon de Gatignol.
Je mise tout sur le 2ème semestre (Matthias Lehmann, Fred Peeters, PH Gomont et d'autres arrivent), voire les rattrapages (lecture en 2024), pour avoir mon année 2023.
Dupuis a lancé deux collections l'an dernier, Les Ondes Marcinelle, pour des bouquins qui auraient pu paraitre chez des indépendants, et Ondines, l'équivalent, mais version jeunesse. Et j'ai beaucoup aimé deux des albums parus dans cette dernière collection
Je ne les trouve pas particulièrement jeunesse par ailleurs. Yoon-sun Park a un humour proche de celui de Lisa Mandel selon moi, et si certains de ses ouvrages sont plus adultes, mêmes ceux pour enfants peuvent être lus par des adultes, et celui-ci est l'adaptation libre d'une roman coréen du XIXè qui n'était pas destiné aux enfants.
Les personnages principaux du livre de Lucas Methé sont des enfants, mais c'est fréquent chez lui, y compris dans son livre paru à L'Association dans la collection Mimolette.
Bref, je recommande ces deux livres même à ceux qui n'ont pas d'enfants à qui les faire lire.
Kerbaj nous raconte la guerre civile libanaise de 1975 (année de sa naissance) vécue par ses parents, comédiens.
Parution par chapitre de 24 planches.
Série en cours
je lis moins de BD en ce moment et je serais curieux de connaître vos découvertes 2021
pour ma part, mes classiques : c'est noir, ça rigole pas mais c'est très bon
bd insolites comme jaime : évolution d'une ville depuis sa destruction lors de la dernière guerre à nos jours dessinée avec un logiciel d'architecte Gérard Menvussat, enquêteur en vacance dans l'hôtel de luxe d'une autrice absconse, peintre abstraite, sculptrice sans succès - c'est plein de références à des artistes contemporains et quelques modernes
découvertes: intégration d'une famille chinoise vue par la 4ème génération 40 ans, une belle maison, une femme, un fils con, plus de rêves, puis... par 2 petites québécoises futur proche, écolos contre état policier harcèlement à l'école
Le deuxième semestre va de toute manière rebattre les cartes de mon côté car... arrivent entre autres De Crécy, Bézian, Andreas, Seth, Burns, David B., Blain&Sfar, Smolderen&Clérisse, etc
Oui. Je regarde avec intérêt vos bilans. Mais (comme d'hab), peu de nouveautés (Les travaux d'Hercule, c'est une nouveauté toute relative^^ et Robinson Crusoé d'Ajubel est à découvrir mais ça date de 2008...) pour moi.
Pour l'instant je n'ai vraiment pas lu grand chose (10 titres selon “Mes étoiles 2.0”), malgré pas mal d'achats.
Je ne peux donc recommander que Leumonde.fr d'Antoine Marchalot (qui reprend des planches parues sur le site du Monde de 2016 à 2018) et Nicole n° 8 (qui reprend notamment l'histoire la plus longue d'Anti reflux n° 2 de David Amram, mon seul autre 4 étoiles de l'année).
Peu de lectures 2019, peu de choses qui sortent vraiment du lot, que des auteurs/projets plus ou moins attendus... mais que de la littérature "de genre" :
- Saint Rose de Micol, une aventure existentialiste qui louche vers le récit de piraterie
- Saccage de Peeters, un récit post-apo muet qui dégouline de la déliquescence humaine, juste envie de devenir &colo-terroriste après cela
- La tournée de Watson, élémentaire, mais un polar kafkaïen qui dissèque le monde du livre comme Jack l'Eventreur; connivences des critiques truquées, entre-soi, paraître illusoire, éditeurs voraces, libraires perdus - splendide
- Cassandra Darke de Simonds, god save the Queen of comics qui nous livre un socio-polar avec quelques passages bien sentis
- Budapest ou presque de Nine, el nino de Carlos, encore un polar avec un tueur en série (comme La Tournée). Un récit oscillant entre réalisme magique et l'expressionisme de Fritz Lang... jusqu'à une des scènes finales où la Mortemont - karoucho - vient sauver le héros. Du sang avec de la glace pilée, rafraîchissant.
de mon coté pas de coup de coeur,peu de lectures aussi, mais quelques lectures plus qu'agréables :
-"Dans un rayon de soleil" de Tillie Walden
-"Buscavidas" de Breccia/ Trillo (oui réédition)
-"le retour à la terre" T6 de Larcenet/Ferri
-"le dieu vagabond " de Dori Fabrizio
bon! ce n'est pas parce qu'on existe pas qu'il faut se laisser aller!
- saint rose du grand Hugues Micol : jouissif
- le livre pour se faire des amis de Lukas Verstraete : intrigant
- agora de Matthias Lehmann
- saccage de futur président Frédérick Peeters
- la fatma au parapluie de Mahmoud Benamar
- les fleurs rouges (et pas pourpres) de Yoshiharu Tsuge
- brad pack de Rick Veitch
- le dieu vagabond de Fabrizio Dori
- le promeneur du morvan de Vanoli
j'ai apprécié aussi "poussière" de Monde et "no war" de Pastor
j'attends vos sélections car j'ai moins lu de bd en ce 1er semestre et j'ai dû en rater de bonnes
Le titre original est "my favourite thing is monsters. On retrouve la même incohérence entre de pluriel. Je trouve que la traduction est très bonne surtout sachant que la narratrice à 10 ans et que ce genre d'erreur est "crédible" pour un enfant.
Oui, je suis d'accord, mon exemple d'altération ne convient pas en titre de ce livre.
Ton exemple de clés de voiture va chercher du côté de l'euphonie. Que "ce sont ce dont..." soit correct ou non, on évitera de toute manière cette construction oralement, puisque difficile et désagréable à prononcer.
Au sujet de la règle d'accord avec le GN dont tu fais mention, je te crois quant à son existence. Je ne suis pas certain de son caractère absolu (des questions de sémantique entrant par exemple en compte)
Distinguons oral et écrit. En effet, à l'oral, "c'est" remplace régulièrement "ce sont" dans les cas complexes.
Il me semble bien que dans le cas de c'est ou de ce sont, le verbe être s'accorde avec le GN qui le suit (si GN il y a).
Prenons le cas qui nous intéresse : GN, ce + être + GN.
Le soucis, ce sont ses maîtresses ! (Même si à l'oral on accepte Le soucis, c'est ses maîtresses)
Ses livres, c'est toute sa vie ! (Mais on ne dirait jamais : Ses livres, ce sont toute sa vie).
De la même manière je dirais :
La chose que j'aime, ce sont les monstres.
Ma plus grande peur, ce sont les monstres !
Mais amusons nous à inverser les GN, cela devient :
Les monstres, c'est ma plus grande peur. (Là encore, on ne dirait pas : Les monstres, ce sont ma plus grande peur.)
On voit bien que :
GN singulier, ce +être + GN pluriel -> conflit oral / écrit
GN pluriel, ce + être + GN singulier -> Pas de conflit on met c'est
Poussons un peu :
Les clés de voiture, c'est ce dont on a besoin.
Ici, on retombe sur un cas hors GN. "Ce dont on a besoin", Switch dirait que c'est indéfini. Le "ce" se rapporte aussi bien à "ce dont on a besoin" qu'à "les clés de voiture". Or là encore, on ne dirait pas Les clés de voitures, ce sont ce dont on a besoin. Ton sujet réel Switch, il faut le chercher après le verbe être pas avant.
Concernant : Moi, c'que j'aime , c'est les monstres.
On est das du discours direct avec un langage familier donc pas de problèmes bien sûr. Mais pas comme titre pour le livre qui nous intéresse. Après pour avoir lu quelques pages de la preview sur Bdgest on est clairement dans du langage soutenu, pas dans du langage courant enfantin. J'ai bien peur que le titre soit mal traduit...
Ma référence en terme de grammaire c'est Roberte Tommassone, mais étant en vacances je n'ai pas son livre sous les yeux. Jamais lu Grevisse par contre (ni entendu parlé pour être honnête).
Le sens ne pose pas problème, on comprend, c'est juste que c'est grammaticalement faux.
Quelles sont tes sources? Pour Grevisse, c'est correct. Pas soutenu, mais pas relaché non plus.
Glotz :
Je trouve que My favorite thing is monsters ne sonne pas très anglais adulte correct.
Pourquoi "adulte"? C'est simplement aussi correct, et aussi peu puriste, que la v.f. Mais les anglicistes sont moins puristes que les francophones, cela choque donc sans doute moins.(Et tous les francophones savent que "sans doute' signifie "avec doute".)
Je trouve que My favorite thing is monsters ne sonne pas très anglais adulte correct. Mais là il faudrait que j'interroge un angliciste et je n'en ai pas sous la main.
Bref, je lirai bientôt ce livre, en attendant, rappel musical :
Bon, j'avais bien cru comprendre qu'Anoeta trouvait la phrase grammaticalement fausse. Je suis resté vague parce que c'est autre chose qui fait tache pour moi (que Thierry crie haut et fort qu'il préfère les montres, ah bin c'est sympa pour Madame ! ;p)
Pour revenir à la grammaire... Ce n'est tout de même pas aussi évidemment faux. La tournure fait clairement mal aux oreilles, quand on fait quotidiennement attention à sa syntaxe. Résumons : le c' du "c'est" renvoie à quoi ? à "ce que j'aime". C'est indéfini, ça n'aide pas. On n'aime pas ce cas de figure. On cherche un sujet réel : les monstres. Donc pluriel, donc "ce sont". N'empêche qu'ici le singulier me semble tolérable (surtout si l'on veut un registre de langage enfantin/courant.)
Il ne faut d'ailleurs pas grand chose pour rendre le pluriel moins bienvenu.
Par exemple : "Moi, la chose que j'aime, c'est les monstres" fonctionne mieux que "Moi, la chose que j'aime, ce sont les monstres" (On n'a pas de mal à considérer "la chose" comme sujet réel)
En anglais, le titre est une phrase correcte (?) où un singulier défini (thing) équivaut un pluriel défini (monsters).
La traduction propose un cas de figure proche. Mais elle injecte une dose d'indéfini (c'est plus naturel en français) qui met le bazar.
En fait, ce qui te gêne, Anoeta, c'est le doute qui persiste, non ?
Est-ce qu'une franche altération de la syntaxe t'aurait paradoxalement mieux convenu ? (Exemple : "Moi, c'que j'aime , c'est les monstres" ?) La marque d'oralité devient évidente et parait dès lors consciente.
Le sens ne pose pas problème, on comprend, c'est juste que c'est grammaticalement faux. J'entends l'argument de Glotz mais le titre original lui ne on contient pas d'erreurs donc je n'aurais pas opté pour cette solution. (D'autant que c'est une erreur fréquente, donc le doute entre traduction volontaire et boulette existe).
avec le Feiffer en accessit.
j'ai du mal à trouver des titres qui mérite vraiment d'être distingué.
Peut-être le Peteers.
Puis faudrait que j'achète quand même l'un ou l'autre truc de temps en temps
Ayant une très bonne bullaffinité avec vous, je vous remercie, cher ami, de confirmer ce que j'ai loupé, notamment le nouveau Gosselin (le reste, je l'avais repéré et gardé en mémoire). Sinon, les suites de séries en lectures plaisantes mais pas folles je suis d'accord, avec un gros plus pour le Bézian quand-même. J'ajoute le F. Peeters qui m'a pas mal emballé. ET, même s'il s'agit de rééditions, le mini-Trondheim, digne de Les aventures de la fin de l'épisode ou de Imbroglio, et du Cow-boy Henk et les offreurs de chevaux, le truc qui m'a fait le plus rire.
Depuis le début de l'année presque rien ne m'a vraiment emballé dans les sorties 2018 à part ce zine qui a définitivement tenu ses promesses et est épuisé mais mince. C'est un truc fou. A tel point que je n'ai plus mon exemplaire, pour l'avoir offert.
Oui mais tu as gardé le bout des doigts bleus en souvenir.
Depuis le début de l'année presque rien ne m'a vraiment emballé dans les sorties 2018 à part ce zine qui a définitivement tenu ses promesses et est épuisé mais mince. C'est un truc fou. A tel point que je n'ai plus mon exemplaire, pour l'avoir offert.
Peut-être est-ce parce que je peux trop bien suivre ses déambulations, connaissant assez bien HK, mais je ne retrouve pas dans cette histoire l’ équilibre entre recherche théorique, livresque et intellectuelle, et quête physique, qui font le meilleur David B. J’ignore si c’est moi ou lui qui a raté quelque chose. Peut-être est-ce aussi volontaire de sa part, de jouer sur une superficialité ludique, comme le fait de titrer Hong-Kong – Osaka un volume de voyage en Italie. Mais je ressens la séquence au Japon plus réussie. Je n'y vois pas la naiveté qui m'apparait un peu forcée à HK.