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© Casterman

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Les Cigares du Pharaon
ScénarioHergé
DessinHergé
Année1955
EditeurCasterman
SérieLes Aventures de Tintin, tome 4
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Moins réputé que le Lotus Bleu, le premier tome des aventures de Tintin en Orient le conduit en Egypte, en Arabie et en Inde à la poursuite de trafiquants d’opium.

On en est encore à une suite feuilletonesque de péripéties invraisemblables : Tintin traverse la Mer Rouge à bord d’un sarcophage, fait un peu de marche à pied dans le désert, se fait fusiller, rejoint l’Inde à bord d’un coucou volé, apprend à communiquer avec les éléphants sauvages au moyen d’une trompette, échappe aux pouvoirs surnaturels d’un fakir, s’infiltre dans une secte aux allures de Ku-Klux-Klan…

Mais il y a du nouveau dans cet album. D’abord, c’est le premier où il y a un fil conducteur, la lutte de Tintin contre les multinationales du trafic de stupéfiants (qui se poursuivra dans le volume suivant). Hergé brosse un tableau documenté de cette économie souterraine, qui implique l’exploitation des faibles (les paysans indiens) et la corruptions des élites (militaires arabes, colons anglais, milliardaires européens ou asiatiques). Seul un maharadjah intègre aidera Tintin dans son combat. Hergé dénonce clairement le colonialisme, comme il fera souvent par la suite, sans réussir à se laver tout à fait de son « péché originel », le racisme ambiant de Tintin au Congo.

Parallèlement à ce réalisme engagé, le fantastique fait aussi son apparition dans la série, d’abord dans la scène « psychédélique » de la pyramide, puis en Inde avec les pouvoirs puissants du fakir (l’hypnose, le poison du rend fou, la corde qui se dresse d’elle-même…)

Les cigares du pharaon, c’est aussi la création de nombreux personnages un peu plus fouillés que les méchants très méchants des premiers albums. Ainsi apparaît Rastapopoulos, dont on ne sait pas d’emblée que c’est le pire méchant de la série. Séduisant milliardaire et producteur de cinéma, il semble même venir en aide à Tintin. Les Dupondt, au contraire, commencent leur carrière comme auxiliaires des méchants qui cherchent à arrêter Tintin tout au long de l’album avant de réaliser leur erreur. Leur incompétence est déjà flagrante, même si les deux policiers n’ont pas encore le caractère systématiquement bouffon qui sera le leur dans la suite de la série. Ainsi, leur intervention finale est décisive pour sauver Tintin.
Le senhor Oliveira da Figueira est le camelot de génie qu’on retrouvera au pays de l’or noir, capable d’entourlouper Tintin lui-même (il lui vend des skis en Arabie). Enfin, l’égyptologue lunatique du nom de Philémon Siclone est une préfiguration du professeur Tournesol, aussi brillant dans sa science que distrait dans la vie de tous les jours.

Les Cigares du pharaon forment donc un tournant dans l’œuvre d’Hergé ; on s’approche de l’équilibre entre l’action, la fantaisie, l’humour et le réalisme des futurs chefs-d’œuvre.
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