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© Dargaud

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Parce que je sais que tu ne lis pas le journal
ScénarioMcGruder Aaron
DessinMcGruder Aaron
CouleursSimon Etienne
Année2003
EditeurDargaud
SérieThe Boondocks, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6
Bullenote [détail]

L’Amérique «middle class» vue par les noirs. Non pas depuis les ghettos, mais en pleine banlieue blanche (et sudiste !). Le titre, Boondocks, est déjà tout un programme : le mot signifie «banlieue ennuyeuse». Cette banlieue sudiste, c’est Woodcrest, un coin imaginaire où se retirent les noirs qui ont amassé un petit magot. Mais Huey et Riley font «comme si». Comme s’ils revivaient les affres du centre de Chicago (racisme, drogue, violence) qu’ils ont quitté. Dans une banlieue apparemment sans histoire. Apparemment, car l’humour acidulé est au bout de la rue.
Avec leur grand père, Huey et Riley Freeman ont quitté Chicago pour Woodcrest, une banlieue moyennement chic d’une ville du Sud des Etats-Unis, où se mêlent blancs et noirs de la classe moyenne.
Huey et Riley sont tout imprégnés de culture afro-américaine, voyant dans chaque blanc un ennemi en puissance.
Mais dans les boondocks, la banlieue ennuyeuse, il en va tout autrement. Voici Jasmine Dubois, la petite métisse qui n’a pas vraiment honte de ses origines noires, mais qui rappelle que ses cheveux sont frisés et non crépus. Cindy, la petite blanche, fascinée par la culture noire, sans trop bien la comprendre. Le papa de Cindy clame aussi son esprit d’ouverture, mais quand Huey lui demande un renseignement, le papa est prêt à lui donner les clés de sa voiture et à hurler au vol.
L’humour ? Il est partout. Il naît de la confrontation de cultures qui se sont éloignées depuis les années «Black Power». La grogne de Huey naît parce que dans un monde blanc aseptisé, il ne retrouve pas ses repères de jeune noir en colère.
Des situations, telles que les mariages interraciaux, sont traitées avec autant de tact que d’humour lucide. C’est sans doute à cause de son refus du politiquement correct que cette série, créée dans un journal universitaire du Maryland, avant de passer sur internet et finir publiée depuis 4 ans dans 250 quotidiens aux USA, aux Caraïbes et en Afrique du Sud, suscite d’interminables controverses.

 

1 avis

abemonty
Un grand bol d'air salutaire dans la jungle des comics strip!

Cette chronique d'une famille décomposée (deux frères et un grand-père) dans une banlieue moyenne plutôt aisée est une critique salutaire de la société américaine.
Les personnages principaux sont tous noirs ou plutôt afro-américains et revendiquent leur appartenance à une minorité.
Huey le grand frère est un mélange de Martin Luther King et de Malcom X ; il renvendique ses racines africaines et milite contre la débilisation organisée des esprits et la discrimination des noirs dans tous les domaines.
Riley le petit frère est le bad boy type nourri au rap hardcore, aux films de gangsters et à la culture fric. Il a beaucoup de mal à s'exprimer pleinement dans sa banlieue blanche et aisée.
Le grand-père à la retraite ne milite pas vraiment et s'intérèsse plus à sa pension et à comment payer le moins d'impôts, de taxes, ... ; il aimerait parfois suivre les idées des grands penseurs noirs mais pas si ça coûte trop cher ou si il faut y aller à pieds.

On pourrait croire à un comics-strip par un noir sur des noirs pour des noirs mais pas vraiment. L'auteur défend surtout son propre point de vue et évite de tomber dans le piège du militantisme communautaire. Il est évidemment très mais vraiment très critique sur les afro-americains, sur la culture afro-américaines et bien sûr sur son exploitation par le démoniaque capitaliste blanc.
Toute la série sur la guerre du golf est un grand grand moment avec des mises en parallèle avec la précédente guerre du golf et surtout avec les autres implications des USA dans les autres guerres dans le monde (panama, vietnam, iran/irak, ...).
Mais ce n'est pas tout, la série fait aussi la part belle au dernier et catastrophique Star Wars, aux amours de la secrétaire de la défense, au dernier navet de Eddy Murphy, aus derniers duos de J Rule, etc etc.
Je vois Aaron McGruder un peu comme un Mickael Moore noir.

Dargaud a effectué un impressionnant travail de documentation pour nous expliquer les diverses références à tel chanteurs ou animateurs américains, ainsi que certaines précisions historiques très interéssantes. Un petit bémol du coté de l'impression du premier tome ; en fait un gros bémol car c'est vraiment dégueulasse ; mais je pense qu'ils vont rectifier ça dans la prochaine édition.

En résumé, une belle critique pleine d'humour de la société américaine du point de vue afro-américain.
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