| |
| |
 |
|
|
|
| | L'expérience du professeur Mesmer |
Fin dix-neuvième siècle, Hippolyte Mesmer, jeune et brillant aliéniste, présente à ses pairs de l'Académie un projet novateur : une expérience « grandeur nature ». Il propose d'installer sur une île déserte une vingtaine de fous placés sous la responsabilité d'un ancien officier de police, Clément Landelle, et d'un pére jésuite, le Père Anselme.
Vingt ans plus tard, le fameux aliéniste accoste sur l'île sous les yeux ébahis de Marie, Paul et François... |
vacom
| Fin 19e siècle, une île isolée au large de... au large de quoi en fait ? Qu'importe puisque pour ses habitants, la fin de l'île est la fin du monde. Au-delà s'étend le néant, territoire des milliers de démons qui attendent de se saisir de vous.
Marie, François et Paul vivent sur cette île, la tête pleine de toutes ces fadaises que leur raconte le père Anselme. Pourtant, un jour, ils assistent ébahis à l'arrivée d'un voyageur.
Alors, ange ou démon?...
Publié dans une certaine indifférence aux éditions Carabas, cet album au charme certain s'articule autour de ces trois enfants qui, au fil de l'histoire, devront faire des choix pour se prémunir contre l'inconnu. Difficile pourtant de faire la part des choses dans ce monde déserté par la logique et envahi par la folie des hommes.
L'action paraît lente mais implacable. Ces trois enfants semblent en effet bien chétifs. Parviendront-ils à faire le deuil de leur innocence et affronter leurs démons intérieurs ? Telle est la question que l'on se pose continuellement et qui rend l'intrigue passionnante et ses personnages attachants. Ce ne sont pas des héros, juste des gens ordinaires qui devront faire face à l'inattendu et l'inimaginable pour finalement se poser des questions sur eux-même.
Servie par un trait fin et des couleurs douces et élégantes, l'ambiance qui se dégage de ce récit est fort légère, à l'image de l'innocence de Marie et de ses compagnons. Pourtant, l'illustration de couverture est là pour nous le rappeler, c'est bien la violence et la folie destructrice qui s'emparent de ce havre de paix. Une évidente opposition entre le propos et sa mise en images, de quoi rendre le récit plus tragique encore.
Bref, une belle histoire à l'atmosphère délicieusement surannée, un vent de fraîcheur et de dépaysement... |
|
|
|
|
|
| |
| |
