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© Dargaud

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Les quantités négligeables
ScénarioLarcenet Manu
DessinLarcenet Manu
CouleursLarcenet Patrice
Année2004
EditeurDargaud
SérieLe Combat Ordinaire, tome 2
autres tomes1 | 2 | 3 | 4
Bullenote [détail]

Qui sont les quantités négligeables ? Certaines photos de Marco, tentatives dérisoires pour dire le monde… Certains hommes, cassés après des années de travail sur les chantiers… Certaines vies banales qui basculent dans des choix discutables…

 

7 avis

auroress
Je viens de lire le Combat Ordinaire 2 de Larcenet, vous savez la suite du meilleur album 2004 Angoulème

Résumé des épisodes précédents: le "héros" est un photographe qui se retire à la campagne et rencontre une vétérinaire qui devient sa copine.
Il fume des pétards avec son frère, croise un voisin au passé trouble...

Le tome 1 m'avait paru sympa mais sans plus, pas de quoi casser trois pattes à un canard.

J'ai donc lu le 2 sans attente particulière et c'est tant mieux. J'ai eu une belle surprise. Beaucoup d'émotion malgré des thèmes récurrents qui ne me touchent pas (l'artiste et son oeuvre, juger les gens sur leurs actions et passé, le mal être du trentenaire qui ne veut pas s'installer et devenir père..). La bd est faite de rupture, de cassure, de montée et de pause, de pleurs et de moments plus joyeux. Une bd au rythme très travaillé avec le dessin caractéristique de Larcenet qui use des yeux qui tremblent et des monochromes rouge et noir et blanc, bref un album qui marie avec intelligence le grotesque et le sublime.

J'ai pleuré trois fois, c'est un album qui n'est pas à mettre entre les mains de tous car on n'en sort pas indemne.

Monsieur Larcenet, si vous me lisez, je vous dis merci du plus profond du coeur pour cet album qui m'a plus que touché je dirais complètement retourné dans mon âme (et j'ai appelé mes parents juste après)
gdie79
Et voilà, une baffe de plus ! Mais quelle baffe !?! Depuis longtemps trônait comme meilleure bd de ma collection "Opikanoba", tome 2 de Peter Pan de Loisel. Maintenant, je ne sais plus... D'ailleurs, je ne sais plus encore où j'en suis. Depuis hier soir, je vague, mon esprit s'égare, je n'écoute plus ce qu'on me dit, je voyage toujours dans "les quantités négligeables", bondit sur ces cases inoubliables, ces plans, comme celui de l'angoisse dans l'hôtel, celui de Marco et la petite après l'incident, tous ces portraits, si fort, si puissant... en émotion.

Mais qu'arrive-t-il à Larcenet? Après son formidable récit sur Van Gogh dans les tranchés, après un prix à Angoulème pour le premier Combat Ordinaire, Manu nous ressort un chef d'oeuvre. Angoulème n'est plus à la hauteur et on se demande qui peut l'être encore tellement l'artiste est prolifique et taluentueux.

Je sais ne pas encore avoir le recul suffisant pour rédiger une chronique à la hauteur des quantités négligeables. Mais dans cette bd, il n'existe pas un détail, pas une technique que Larcenet ait oublié. Des rappels, sans cesse, toujours, pour ne pas décrocher, des dialogues simples, épurés et si réalistes, des personnages travaillés au millimètre près, des séquences qui s'enchaînent avec surprise et dont les chutes sont elles-mêmes des surprises. La maîtrise est grandiose et mon enthousiasme ne cesse de déborder. Spécialement concernant cette page...

Jamais, jamais au monde une page de bd ne m'aura autant touché. Dans le mille, et bien profond ! C'est comme si notre coeur ordonnait à notre corps d'expulser toute l'eau qu'il recèle, d'un coup, tac, ça monte au cerveau et tout explose, impossible de se maîtriser. Cette page, la 59, c'est une pure merveille de simplicité et de sensibilité. Pas une bulle, des couleurs, des plans, pff... décidément Larcenet a atteint un niveau supplémentaire dans son art.

Je ne peux pas continuer à parler de la manière à Manu de mettre ses pages en scène. Pour le moment, je ne sais plus quoi dire et pourtant, il y a du contenu. C'est simple, l'histoire prend le dessus. La grande qualité des combats ordinaires, c'est justement cet ordinaire. Le scénario est sans doute banal, une histoire comme il en arrive à tout le monde. Retranscrite dans l'univers de Larcenet, elle prend cependant toute cette ampleur particulière. Le résultat est impressionnant.

Mille fois bravo, j'en redemande, et merci encore Manu, vraiment, merci...
Le Pinguin Punk
Et putaing, encore une baffe de sa race. Manu Larcenet devrait être interdit de publication pour cause de harcèlement émotionnel. Ce deuxième tome du Combat ordinaire m’a encore laissé avec une boule dans la gorge et les larmes aux yeux. Condensé d’émotions, c’est l’histoire ordinaire d’un mec ordinaire. Ses angoisses, ses névroses, ses relations avec sa famille, son milieu prolo d’origine, son milieu professionnel branchouille, l’installation à la campagne pour trouver une improbable sérénité, l’amour de sa copine, la crise de la trentaine, l’angoisse de la paternité, la relation de l’artiste à son oeuvre sont d’une profonde justesse, traité sans complaisance ni apitoiement. Plus encore que dans le 1er tome, Larcenet raconte l’histoire d’un fils d’ouvrier, ses relations à sa famille, le milieu prolo auquel il est viscéralement attaché mais dont il ne fait plus parti (photographe, il est «le parisien» plus vraiment comme «nous» ). Racontant la classe ouvrière sans complaisance mais avec une tendresse infinie, il me rappelle le John King du bouleversant Human Punk. Ce n’est pas le seul aspect de cette bd et Larcenet se montre d’une grande sensibilité pour aborder les autres sujets. Mais il n’oublie pas d’être drôle, en témoigne les passage avec la facteur, l’achat du chichon chez les bourges, « li boulaouane » de Massoud, etc.
Et niveau dessin, Manu Larcenet maîtrise son style à la perfection. De nombreux plans sans dialogue où il arrive à retranscrire par des regards toute la tendresse, la complicité, l’amour entre ses personnages, l’angoisse aussi. Les cases d’angoisses vous prennent à la gorge. Les pages des portraits pour l’expo des gars de l’Atelier 22 permettent à Larcenet de plaquer en voix-off la pensée de Marco. Façon, par le « simple » dessin, il est capable de vous faire chialer ce con .

Bouleversante, cette bd est tout simplement un chef-d’œuvre.
NDZ
Le Combat, chronique de la quotidienneté d'un français lambda plutôt de gauche, plutôt artiste, plutôt grognon n'est pas forcément novateur, voir pas du tout.
L'histoire avec "Le Photographe" (l'idole des jeuuunnes qui est une enflure, et qui a apparemment une certaine responsabilité dans les "je t'aime/moi non plus" observés sur le forum consacré à l'auteur) a été traitée des milliers de fois, certes. Qu'apporte Larcenet dans ce cas précis? Un peu plus de subtilité à mon avis que "ce type est un sale con" : on retrouve le mécanisme du premier tome, avec le "vieux facho qui était en algérie" : amitié/sympathie -> contact/découverte -> supercherie -> rupture?

Tout est dans le point d'interrogation final. Que doit faire Marco dans de telles conditions? Le problème est là et pas dans les "trucs" de scénaristes, les histoires ou anecdotes plus ou moins éculées (là j'exagère un peu) qui vont mener à là... C'est pas nouveau : tout le monde n'est pas parfait, tout le monde médit un jour ou l'autre, tout le monde adore se faire valoir, etc... Marco n'est d'ailleurs pas tout net non plus, il est plutôt impulsif, lunatique (pour ne pas dire carrément instable), égoïste... et pas très humble non plus, il pense pouvoir "agir" en tant qu'artiste (ahahah, rire désabusé), c'est signe qu'il a quand-même un certain ego.

Tout ça pour dire que ce qui me touche dans cette série, ce n'est pas l'histoire (ou les ressorts scénaristiques, les ficelles) mais la volonté de Larcenet de dépeindre des personnages crédibles dans leur sensibilité, leurs contradictions, leurs désillusions, etc... On a pas face à nous Marco qui Rencontre untel, Mange avec une telle, Pêche, Joue aux cartes... on a un être "Marco", un être "Emilie", un être Père, etc... qui interagissent! Le tout donne une impression de réel incroyable où la fiction ne devient qu'un prétexte pour aborder des sujets graves. Ce n'est pas un livre sur le babysitting, sur "pour ou contre" l'engagement du photographe. C'est plutôt une série qui pose la question "comment faire évoluer un personnage?", le faire agir, réfléchir, désepérer, aimer... vivre! lorsqu'il est balloté pas les évènements. En effet, Marco n'a aucune emprise réelle sur le déroulement du récit : les évènements ne sont donc pas au centre, c'est l'être humain qui y est. Une oeuvre de fiction où l'on perçoit l'évolution psychologique de quelqu'un d'ordinaire face au vieillissement de son père, aux changements d'idéaux politiques ou conditions de vie des copains d'enfance, à la pression de l'amour et de la paternité... ok, ça c'est déjà fait, de manière plus ou moins réussie... là c'est réussi!

Dans ce livre, le mouvement est donc dans la psychologie des personnages et forcément, ça nous remue... ou pas. Comparé à des séries où le héros est toujours identique après 300 pages d'aventures il y a une sacré différence! Isaac le Pirate, les héros de Donjon, Lupus... ne sont pas Lanfeust, XIII, Largo Winch, Titeuf ou les Schtroumpfs... Pour ma part, je préfère quand ça évolue, sinon je m'ennuie. Dans le Combat, les personnages évoluent et parfois, nous également, à leurs côtés. Ou comment Marco est devenu un ami de papier - sans autoidentification au personnage - mais par simple sympathie face à sa situtation, ses choix, ses mots.

Larcenet fait donc un récit classique, parfois attendu (y'a des sacré surprises quand-même) mais réussi à émouvoir. Il signe une oeuvre classique (histoire, utilisation de stéréotypes) MAIS personnelle (on oublie que certain trouvaient il y a 6 mois qu'il ne savait pas desiner... quand ils le connaissaient!) ; il met ses personnages face à des thèmes qui lui sont chers - même si c'est un peu "prémaché" pour ne pas être rejeté de suite par le plus grand nombre.

D'accord Manu n'a pas pondu un enième livre magnifique et très risqué aux Rêveurs, malheureusement... mais heureusement, car il touchera plus de monde grâce à certains choix (tous à son honneur)... s'il perd quelques puristes et élitistes, ils seront peu, et il continuera sûrement à émouvoir, toucher, bousculer, seccouer la plupart d'entre nous. Merci Mr Larcenet.
gunji
il y a de ces petits instants magiques, privilégiés, qu'on aime bien garder en mémoire. La lecture du combat ordinaire en fait partie (les 2 tomes).
Le combat ordinaire, c'est une tranche de vie comme n'importe quelle autre, mais Larcenet sait trouver les mots justes, les situations et les personnages qui touchent. Le graphisme est très expressif (je pense notamment aux passages d'angoisses...) et sait s'adapter à la situation. Et puis les titres... Ces titres qui à eux seuls donnent un ton et une personnalité forte à la bande dessinée. Comme toutes ces petites pensées personnelles qu'il glisse dans le récit, et qui rassurent par leur impression de "déja vécu".
Intimiste, voire nombriliste -mais le mot est péjoratif- l'avis devient donc forcément subjectif : un moment de grâce, une larme au coin de l'oeil dans un rayon de la fnac, et une envie tenace de mener son propre combat.
Somme toute, quelque chose de bien ordinaire...
Da Rocha
Après la lecture du premier tome, je dois dire que je n’avais été plus convaincu que cela. Néanmoins, désireux de connaître la suite des aventures de Marco, j’ai décidé de persévérer. Bien m’en a pris !

Ce nouvel opus du « Combat Ordinaire » fait mouche. Manu Larcenet réussit le tour de force de nous renvoyer en toute simplicité l’image de nos propres vies, nous les
« Quantités Négligeables ».

Les personnages transpirent la crédibilité dans leurs angoisses, leurs désillusions, leurs peurs. N’allez surtout pas croire que cet album constitue une litanie de situations tristes. L’un des autres talents de l’auteur est de savoir à quels moments placer les situations de gaieté et de fantaisie qui évitent au récit de sombrer dans le misérabilisme.

Deux points m’ont particulièrement touché. Le premier concerne les efforts du personnage pour présenter à travers ses photographies les acteurs du quotidien et éviter de les voir sombrer dans l’oubli et l’indifférence. A l’heure des délocalisations et des fermetures d’entreprises, cela donne à réfléchir. Le second concerne la sénescence et la disparition plus ou moins prochaine de nos parents. Le genre de considérations auxquelles ont évite généralement de penser.

Une réussite qui ne vous laissera pas indifférents !

mIch
Il existe quelques personnages sur lesquels on porte un sentiment mitigé. Amitié et incompréhension. J'ai eu mal au coeur et l'impression étrange de connaître certains passages. Je me suis demandé si cela pouvait être autobiographique tant le récit est clair sans être artificiel. Comme si Larcenet dessinait sa vie ou celle de quelqu'un qu'il connait enormément. Parfois, certaines personnes rient lorsque l'on dit que l'on adore la BD, et puis, elles lisent ce genre d'histoire... On se sent alors fier de connaître et de faire connaître des gens comme Larcenet. Bref, partagez cette BD avec tous vos amis... Ils aimeront c'est sur!
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