de toute façon, cette sélection ne peut pas être sexiste puyisque Manara est sélectionné. Il aurait fallu aussi ajouter Serpieri pour qu'Angoulême montre à quel point la bande dessinée aime les femmes.
Sinon moi je suis parfaitement d'accord avec le PB de la présence de Sfar et l'ignorance et journalistique et des sélectionneur (je veux dire, la page wikipédia est assez clair, à défaut celle de bulledair !).
Intéressante anecdote sur Hergé, merci !
Sinon Davodeau a aussi demandé son retrait, ce qui me permet de voir qu'il était dans la liste. Et j'ai beau avoir un souvenir de lecture assez fort d'un Davodeau dans mon enfance je trouve ça assez hallucinant qu'on puisse nommer Davodeau et pas... une vingtaine d'autres personnes ? (dont des femmes, ou Baudoin ou F'murr sinon).
question subsidiaire: quelle est la portée du grand prix, hors cénacle de la BD? parce que je crois que si on fait un micro-trottoir, les gens du vulgum pecum seraient sans doute bien en peine de citer 2 ou 3 des 10 derniers grands prix.
Par contre, ils savent désormais que le comité de sélection est sexiste.
Oui mais dans ce cas : quelle est la portée d'un prix Nobel de Littérature ? Fais un micro trottoir, les gens vont être bien en peine également...
Certes mais la dotation est autrement plus intéressante (900000 €, et encore, ça a baissé il y a quelques années et est tombé en dessous du millions).
Laisser Sfar avec son prix du 30e et ne pas remettre Brétecher insensé en ce cas.
(blague à part j'espère que le FIBD va se réveiller mais je ne doute pas qu'ils soient en train d'y réfléchir en ce moment)
Il n'y a aucun doute là-dessus Brétécher est GP, tout comme les autres prix anniversaire Pratt, Morris, Uderzo, et Toriyama. D'ailleurs personne ne se plaint que Toriyama soit retiré de la liste.
Non, le problème ne se pose qu'avec Joann Sfar. Ce prix des fondateurs remis en marge du festival n'a jamais été pris en compte par le festival lui-même. Sfar n'était m^me pas citer lors de la rétro 40 ans de GP (alors que les autres prix anniversaires l'étaient eux). Sfar lui-m^me s'est (un peu) plaint de ce prix en disant : Je ne dessine pas d'affiche, on ne m'invite pas pour voter...
Ce n'est pas l'absence de Brétécher qui est ridicule dans cette liste, c'est la présence de Sfar. Et ce qui est aussi ridicule, c'est que pas un journaliste n'ait fait remonté une telle absurdité et qu'il faut 3 ans pour que l'on s'en rende compte.
parce que je crois que si on fait un micro-trottoir, les gens du vulgum pecum seraient sans doute bien en peine de citer 2 ou 3 des 10 derniers grands prix.
Sans doute pas, mais pas sur que dans les rues d'Angoulême le jour du festival tous puissent en citer 5 (à part en disant au pif des très connus genre Franquin etc. quoiqu'ils citeraient Hergé du coup).
Et ils n'auraient pas vraiment tort de citer Hergé. Hergé était président d'honneur du festival (lors d'Angouleme 4), titre aussi prestigieux sinon plus que le GP.
D'ailleurs Hergé était même invité lors du premier conclave des GP pour décerner le GP des 10 ans. Mais je crois qu'il n'a pu venir et qu'il était représenté par Bob de Moor.
Bon après, je dis tout ça de mémoire, il faudrait vérifier.
parce que je crois que si on fait un micro-trottoir, les gens du vulgum pecum seraient sans doute bien en peine de citer 2 ou 3 des 10 derniers grands prix.
Sans doute pas, mais pas sur que dans les rues d'Angoulême le jour du festival tous puissent en citer 5 (à part en disant au pif des très connus genre Franquin etc. quoiqu'ils citeraient Hergé du coup).
Et ils n'auraient pas vraiment tort de citer Hergé. Hergé était président d'honneur du festival (lors d'Angouleme 4), titre aussi prestigieux sinon plus que le GP.
D'ailleurs Hergé était même invité lors du premier conclave des GP pour décerner le GP des 10 ans. Mais je crois qu'il n'a pu venir et qu'il était représenté par Bob de Moor.
Bon après, je dis tout ça de mémoire, il faudrait vérifier.
question subsidiaire: quelle est la portée du grand prix, hors cénacle de la BD? parce que je crois que si on fait un micro-trottoir, les gens du vulgum pecum seraient sans doute bien en peine de citer 2 ou 3 des 10 derniers grands prix.
Par contre, ils savent désormais que le comité de sélection est sexiste.
Oui mais dans ce cas : quelle est la portée d'un prix Nobel de Littérature ? Fais un micro trottoir, les gens vont être bien en peine également...
Wooo, concernant le retour sur GP, Blutch a bien du vendre trois Peplum et deux Vitesse Moderne depuis son prix, c'est une nette accélération :)
(JLouis, des chiffres sérieux sur un effet GP de Blutch?)
Entendu à l'instant à la radio (FInfo), Bondoux affirme que si Simmonds et Satrapi ont été retirées c'est parce que elles étaient toujours bonnes dernières des votes des années précédentes, même chez les auteures (alors là, je ne sais pas comment il sait quelles mains ont mis les bulletins dans l'urne...)
Petites questions: la récompense n'est que "prestige?" (carte blanche plus expo), il n'y a pas de dotation ? qu'en est-il pour les Eisner ? Est-ce que ça ne serait pas encore plus le bordel s'il y avait une dotation ? on peut toujours lancer l'idée...
Non pas de cotisation.
Thierry :
parce que je crois que si on fait un micro-trottoir, les gens du vulgum pecum seraient sans doute bien en peine de citer 2 ou 3 des 10 derniers grands prix.
Sans doute pas, mais pas sur que dans les rues d'Angoulême le jour du festival tous puissent en citer 5 (à part en disant au pif des très connus genre Franquin etc. quoiqu'ils citeraient Hergé du coup).
question subsidiaire: quelle est la portée du grand prix, hors cénacle de la BD? parce que je crois que si on fait un micro-trottoir, les gens du vulgum pecum seraient sans doute bien en peine de citer 2 ou 3 des 10 derniers grands prix.
Par contre, ils savent désormais que le comité de sélection est sexiste.
Selon Libération le comité est composé des trois organisateurs/programmateurs du FIBD Stéphane Beaujean, Nicolas Finet et Ezilda Tribot.
Sinon oui, rajouter des noms en supprimant les femmes déjà présentes c'est a minima absurde. Laisser Sfar avec son prix du 30e et ne pas remettre Brétecher insensé en ce cas.
Sinon, à ce rythme la liste va se débarrasser de tous les auteurs progressistes et on aura le choix entre Manara, Hermann et Van Hamme, grande victoire du féminisme :-P
(blague à part j'espère que le FIBD va se réveiller mais je ne doute pas qu'ils soient en train d'y réfléchir en ce moment)
Concernant la liste des 25 de 2014, elle aurait été constituée comme suit 20 noms donné par l'organisation complétée par 5 noms issus de la concertation des GP.
Suite à la grogne des GP qui se sont mis hors jeu, les changements ont dû être opérés par le festival lui-même par la suite.
A ma connaissance ça n'a jamais été explicité. Je crois que ça panache entre organisateurs et anciens grands prix mais j'en n'ai jamais eu la confirmation.
Quelqu’un sait comment ça se passe pour le choix des auteurs dans la liste ?
C’est la direction du festival qui choisit, ou ce sont les anciens présidents qui en choisissent chacun un, ou plusieurs ?
Le manque de finesse , de tact, de cervelle (choisissez le mot que vous voulez) c'est d'avoir retiré des auteures tout en augmentant le nombre total de la liste (avant désistement).
Petites questions: la récompense n'est que "prestige?" (carte blanche plus expo), il n'y a pas de dotation ? qu'en est-il pour les Eisner ? Est-ce que ça ne serait pas encore plus le bordel s'il y avait une dotation ? on peut toujours lancer l'idée...
Question bonus: le quota de roux, de chauves, de borgnes et te syphilitiques est-il également atteint ?
sans rire, si le Grand Prix, c'est saluer un(e) auteur(e) qui a apporté une oeuvre essentielle (somme ou ouvrage unique), une innovation ou un ton jamais vu et qui a tracé une nouvelle voie (pour des suiveurs et des marchands de soupe) ou un coup de fouet à l'amour-haine entre le cinéma et la bande dessinée, pourquoi ne pas laisser Posy Simmonds, Marjane Satrapi et pourquoi ne pas ajouter Julie Doucet (même si retraitée de la BD?), Dominique Goblet, Aurélie W-Levaux...
Chez les hommes aussi on voit des injustices : mettre Sattouf dans la sélection, d'accord, il a eu deux Fauves d'Or (dont un "tiré-par-les-cheveux l'année des Beaux Gosses" - ça faisait bien trop récompense de "merci pour la visibilité apportée du côté du cinéma"), mais il est un ton en dessous de certains qui ne figurent pas dans la liste... suivez mon regard vers la liste des BulleGP :)
En même temps y avait Posy Simmonds dans la première liste et Marjane Satrapi jusqu'à l'année dernière, ça coûtait rien de les garder (et c'est vrai que c'est toujours bizarre de ne pas avoir Bretécher parce qu'elle a reçu le grand prix spécial 10ème anniversaire alors qu'il y a Sfar qui a eu celui du 30ème)...
Riad Sattouf vient de demander qu'on supprime son nom de la liste tant qu'on ne sera pas capable de publier une liste comprenant une part représentatives de femmes
Daniel Clowes vient d'annoncer qu'il se retirait lui aussi de la course.
L'info est très reprise, y compris hors média BD.
Il est vrai que Moi a raison, c'est tjs surprenant cette incapacité à trouver un truc équilibré, ou pas trop flagrant dans le déséquilibre (interpellé en ligne le directeur du festival a expliqué que Brétécher a déjà eu le GP 10 ans ce qui lui interdisait d'avoir un nouveau GP, Mandel lui a dit "Mais Sfar a eu le prix du 30e" ce à quoi il a répondu "Je ne suis pas expert en grand prix, tu mets peut-être le doigt sur une erreur").
Cette élection c'est la fusée shadok, y a toujours un truc qui foire (sans compter les à-côtés -j'ai toujours des flashs post-traumatiques de la première année avec l'urne sur la brouette)... Alors que bon, sur le papier, ça semble pas une tâche herculéenne de produire une liste représentative et équilibrée.
On notera qu'Anoeta tient mieux les listes que moi.
Riad Sattouf vient de demander qu'on supprime son nom de la liste tant qu'on ne sera pas capable de publier une liste comprenant une part représentatives de femmes, citant quelques noms au passage (Rumiko Takashi, Julie Doucet, Anouk Ricard, Marjane Satrapi, Catherine Meurisse - Ok pour les 1/23 et 4 d'ailleurs).
On verra s'il sera retiré l'an prochain comme Larcenet l'a été.
On notera l'entrée :
- Bendis
- Bourgeon (qui était dans la short list de 1998 !)
- Carlos Gimenez
- Frank Miller
- Riad Satouf
- Naoki Urasawa
Soit aucun BulleGP ! (Nous sommes un lobby peu puissant en fait ^^)
Par rapport à la liste de 2015 on ajoute les 6 noms déjà cités et on enlève Otomo et Marjane Satrapi.
Larcenet, sorti à sa demande, n'est toujours pas de retour tout comme Posy Simmon présente en 2013.
La liste contient maintenant 30 noms (contre 26 en 2015, 25 en 2014 et 16 en 2013)
Le vote pour le GP d'Angoulême a ouvert, assez peu de modif je crois.
On notera l'entrée de Brian M. Bendis et Carlos Gimenez (je crois).
On notera aussi qu'il y a 0 femmes, pas même Claire Brétécher. Vous me direz "elle a eu le prix du 10e anniversaire", c'est vrai mais comme Sfar est encore nominé malgré son prix du 30e...
Certains diraient qu'il s'agit justement de peinture traditionnelle japonaise :)
Pour ma part, j'avoue être incapable de distinguer l'une de l'autre, pourtant je fais des expos, hein ! Dernièrement (enfin, c'était en juin), je suis allé voir une expo sur le courant pictural issu de l'école de Lingnan. Ben, c'est en lisant le catalogue de l'expo que je me suis aperçu qu'il y avait eu des rouleaux de peintures japonaises dans l'expo (dans un but de comparaison et pour montrer les influences), ce que je n'avais pas réalisé (ça m'apprendra à ne pas lire les panneaux).
Ben , il y a eu tellement d'influences et surtout d'hommages (d'artistes qui reprennent des oeuvres "à la manière de") qu'il est très difficile (bien plus qu'en occident), même pour les spécialistes, d'attribuer formellement une oeuvre à un artiste, et parfois même à une époque ou un pays. Mais ici, c'est typiquement une composition qui vient des Cinq Dynasties (et qui a été effectivement reprise à l'envie depuis, aussi bien en Chine qu'au Japon), avec les montagnes qui occupent tout le centre de l'espace, les petits personnages à l'avant-plan, le lavis pour la perspective atmosphérique.
Bon, après, Otomo a mis d'autres trucs dedans à sa manière.
On a été prévenu de la date par mail il y a trois semaines. Je pense surtout que les "soucis" concernant la convention entre 9e Art+ et l'Association du FIBD sont peut-être à l'origine de ce décalage.
Mais il n'y a pas tant que ça de retard. Les deux années précédentes, la conférence s'était tenue le 27 novembre. En 2011, elle s'était tenue le 6 décembre.
C'est très tard cette année. Tu sais si la conférence était pévue à cette date ou si elle a été repoussé pour répondre aux questions de sécurité de la presse ?
Parce qu'au 15 décembre la plupart des achats de Noël seront déjà faits et je doute que les livres en compétition bénéficieront de leur nomination.
Certains diraient qu'il s'agit justement de peinture traditionnelle japonaise :)
Pour ma part, j'avoue être incapable de distinguer l'une de l'autre, pourtant je fais des expos, hein ! Dernièrement (enfin, c'était en juin), je suis allé voir une expo sur le courant pictural issu de l'école de Lingnan. Ben, c'est en lisant le catalogue de l'expo que je me suis aperçu qu'il y avait eu des rouleaux de peintures japonaises dans l'expo (dans un but de comparaison et pour montrer les influences), ce que je n'avais pas réalisé (ça m'apprendra à ne pas lire les panneaux).
Belle affiche, belle composition. Marrant qu'il se soit basé sur une peinture traditionnelle chinoise plutot que sur une estampe japonaise (genre Hokusai, de chez qui vient le nom des mangas)
Chaque année, le festival d’Angoulême récompense une revue par le Prix de la BD alternative, ex-prix Fanzine. Ce prix, le seul réellement international du festival (puisqu’il peut récompenser un titre dans n’importe quelle langue), possède un beau palmarès et a mis en valeur de nombreux fanzines importants : de PLG à DMPP en passant par Le Lézard, Hop !, Jade, les Lettons de Kuš!, les Italiens de Canicola, les Suisses du Drozophile…
Cette année c’est le numéro 6 de la revue Dérive Urbaine, éditée par Une autre image, qui a remporté le prestigieux sésame. Peu de numéros pour ce fanzine dirigé par Boris Hurtel (auteur de Prisonnier des amazones) mais une progression constante, logiquement saluée par le jury.
Dans son numéro précédent, Dérive Urbaine nous avait proposé la découverte de Capitalia « principale ville de notre glorieux pays », que des fourbes langues étrangères voulaient salir. À travers une vingtaine de récits, on allait à la rencontre d’une ville complexe, aux quartiers foisonnants entre gestion informatisée, délire végétal, urbanité morne… Un plan sérigraphié complétait cette cartographie artistique.
Dans le dernier numéro, le décor est le même mais ce sont les humains et non plus les lieux qui intéressent les auteurs. Chacun d’entre eux a reçu la fiche anthropométrique d’un habitant de Capitalia, habitant souvent marginal et douteux. Les auteurs tracent, à partir de ces fiches, des vies, inventent des relations, et nouent des liens entre chacun. Ils incarnent alors l’autre Capitalia, celle de tous les jours et des sombres rues. Cela n’est pas forcément négatif, entre la Roumaine exploitée et l’électricien rêvant à son avenir, il y a un fossé. De la même manière que ce clochard heureux vivant dans son van ou ce grand dadais fossoyeur qui cherche l’amour sont autant de figures attachantes et pas mièvres pour un sou.
Ainsi, d’une géographie imaginaire Dérive urbaine passe à la sociologie imaginaire, laissant chacun des auteurs (souvent commun avec The Hoochie Coochie, structure sœur) tresser de délicats liens. Cette comédie humaine ravit autant qu’elle laisse en suspens, et l’on imagine comment ce concept pourrait encore être décliné. De plus en plus, la revue semble liée au destin de Capitalia, ville de fiction dont, bien évidemment, toute ressemblance avec une capitale existante serait fortuite.
hermann a des idées plus proches des celles de Dimitri que de celles de Squarzoni
j'ai assisté, il y a une vingtaine d'années, à une discussion entre Hermann et des lecteurs dans laquelle il défendait un retour à la peine de mort
cela n'empêche pas que j'ai apprécié les premiers Jérémiah
J'ai jamais dit que parce qu'il écrivait des histoires aux idées nauséabondes, il avait des idées nauséabondes. Mais quand TOUTES (ou presque) ses histoires véhiculent ces idées, on peut se demander si ça ne sent pas le renfermé dans son imagination. S'il est en plus radicalement pas d'accord avec ce genre d'idées, c'est un brin schizo de rabacher, non ?
Thierry a fait un beau résumé du travail d'Hermann.
Les tours de bois Maury reste une référence absolue, une série réaliste et non pas romancée. Des personnages d'une richesse impressionnante. Des sujets très forts. Rien de manichéen.
Je peux les relire sans le moindre soucis (en tout cas le cycle des 10 premiers).
Maintenant je n'ai jamais trop accroché aux restes (sauf quelques exceptions).
Tiens, du coup je me permets d'avouer que "Bernard Prince" doit être l'une des seules BD qui m'ait marqué graphiquement dans mon enfance, que je lisais juste pour ça. Je ne trouvais pas les mots pour le dire, mais les termes "force de conviction" et "énergie brute" conviennent bien à ce que je ressentais. Il y avait aussi quelque chose d'un peu glauque, poisseux et marécageux qui se dégageait de ses aplats. Voilà, débrouillez-vous avec ça...
Blutch, dans une interview publiée dans 9ème art N°14 :
" J'ai lu Tardi, Bilal, Forest, Will Eisner, (A Suivre), j'étais abonné à Métal Hurlant, donc Corben, Moebius, Jodorowsky...J'adorais aussi Hermann, il y avait une force de conviction chez lui qui emportait le morceau, une énergie brute. Je ne peux pas croire que nous l'ayons aimé si longtemps uniquement pour de mauvaises raisons. Pendant des années, il a été mon dessinateur préféré, avec Tardi, bizarrement."
J'ai un faible pour les Tours de Bois Maury.
Après, j'avoue ne pas trop voir le mal avec Jérémiah. C'est un monde à la Mad Max sans fois ni lois. Kurdy est le dernier des salopards, et très franchement je ne vois pas comment on pourrait en déduire les idées politiques de Hermann. Kurdy est pour la peine de mort OK, mais rien ne dit que Hermann y est favorable. Je trouve qu'on fait la déduction un peu vite.
(34% c'est pas mal... ça le place favori pour l'an prochain...)
Moi j'ai toujours bien aimé, même ses trucs les moins fins (effectivement, chez Signé ou Aire Libre, il y a probablement ses pires productions), mais je ne le vois pas forcément aujourd'hui comme un incontournable (peut-être l'a-t-il été ?).
Perso, j’ai jamais trop accroché. Bon, OK, je n’ai lu qu’un ou deux albums de Jeremiah, Commanche et Bois-Maury à l’occasion, et à l’époque, puis deux ou trois choses chez Aire Libre, mais bon, à chaque fois j’ai trouvé que c’était pas mon truc (en bullenotes, je lui mets du 3 étoiles maxi, et parfois moins). Alors je n’ai jamais creusé. Et je ne l’ai jamais considéré non plus comme un "incontournable" (même si j’ai connu des gens – garçons ET filles (si, si) – qui étaient de grands amateurs de son oeuvre).
On va pas refaire un tour des grands "anciens" qu’il resterait à "palmer" (non, je ne reviendrai pas une nouvelle fois sur F’murr ! :o)), mais même un Manara, si cher à Wolinski et si méprisé dans ces contrées bulledairiennes, me paraîtrait plus "incontournable", c’est dire. :o)
ingweil :
Je trouve que ça pose tout de même la question des gens qu'on veut mettre dans cette liste des Grand Prix, le fil conducteur entre Willem, Trondheim, Vuillemin et Bilal est tout de même très ténu, pour ne pas dire inexistant (ah si ! ils font de la BD)
Pour moi, c’est le principal. Ils font de la BD ! (on ne va pas refaire non plus le débat sur "Qu’est-ce que la BD ?" et "Quelle est la légitimité du festival d’Angoulême ?" par rapport à n’importe quel festival cinématographique, par exemple, qui ne mélange pas les "torchons" et les "serviettes"). Et je suis pour que n’importe qui y prétende à condition qu’il ait marqué l’histoire du média par son oeuvre. C’est la beauté d’Angoulême et du média (moyen d’expression, c’est mieux ?) "bande dessinée" que d’être des fourre-tout informes et à géométrie variables en fonction des époques.
Après, chacun voit midi à sa porte, et si j’estime que F’murr ou Manara ont plus marqué l’histoire du média qu’Hermann, y’aura toujours des gens pour me prouver par A+B que je me fourvoie lamentablement.
Par exemple :
Thierry :
Sans déconner, Hermann est un peu le paratonnerre de toute une génération. Pourtant c'est une chienne de garde femen à côté de Godard qui est d'un sexisme 100 fois pire au point que je n'arrive même plus à relire Martin Milan.
Si je dis que Christian Godard (que je ne trouve pas plus sexiste qu’un autre auteur de son époque, soit dit en passant, mais il vrai que je n’en ai plus lu depuis des années) est pour moi plus important (dans mon histoire en tout cas), voire plus légitime qu’Hermann, et que je place "La Jungle en Folie", "Le Vagabond des Limbes" et "Martin Milan" (et même "Oki", au tournant des années 2000) en meilleure place dans mon panthéon que n’importe quelle production hermannienne, combien me suivront et estimeront que Godard est plus incontournable qu’Hermann ? (sans compter qu’il est surtout scénariste, le Godard...)
Bref, Angoulême et la BD en général, c’est n’importe quoi, et c’est ça qui est beau ! (même si ça peut être énervant...)
Il y a une quinzaine d'année, je n'avais lu aucun Hermann. Le dessin ne m'attirait pas du tout.
J'ai un peu exploré puisque l'on mis à inciter. Je n'ai pas vraiment trop accroché aux Bois-Maury. Je garde un bon souvenir de Lune de Guerre. J'ai eu un coup de coeur pour La fournaise des damnés (Bernard Prince #7), ce qui fait que je dois avoir une certaine indulgence pour la série.
Mais de la période récente, rien ou presque.
Je n'ai lu qu'un Yves H., un Bois-Maury. Et j'avoue que mes bulleréférences (surtout Thierry en matière d'Hermann et fils) ne m'y ont pas incité :)
Je vois que j'ai surtout apprécié des bouquins d'Hermann dessinateur.
En jetant un oeil à sa bibliographie je vois que je n'ai pas lu de bouquins d'Hermann depuis 10 ans. Il doit bien y avoir une raison...
Pour autant Comanche et les Tours de Bois-Maury restent pour moi de très bonnes séries. Les premiers Jeremiah (15? 20?) aussi, même si déjà on tournait en rond. Le problème de Jeremiah c'est que chaque épisode explore un aspect pourri d'une société sans foi ni lois et qu'en plus le « héros », gentil et naîf au début perd peu à pau ses illusions et ses principes. Du coup, sans vouloir faire d'Hermann un dangereux gauchiste, il faut peut-être nuancer la thématique de la série et une quelconque idéologie de l'auteur.
Et puis qui oserait nier toute la poésie et l'onirisme qui se dégage de Nic ?... ;o)
Que ce ne soit pas un modèle de finesse, on est d'accord, après les accusations de sexisme, fascisme... Jeremiah et Bois-Maury, chacun dans leur genre, fonctionnent bien (même si Jeremiah ronronne depuis un paquet d'albums, les premiers étaient assez réussis). Après, effectivement, ça manque de questionnement, de discernement, le siilon creusé est le même depuis une bonne trentaine d'années, et représente assez bien l'écueil de la série en BD : un truc qui sort régulièrement, dans la droite ligne du précédent, parce que ça a plu et que ça plaira sans doute, risque éditorial minime.
Moi j'ai toujours bien aimé, même ses trucs les moins fins (effectivement, chez Signé ou Aire Libre, il y a probablement ses pires productions), mais je ne le vois pas forcément aujourd'hui comme un incontournable (peut-être l'a-t-il été ?).
Je trouve que ça pose tout de même la question des gens qu'on veut mettre dans cette liste des Grand Prix, le fil conducteur entre Willem, Trondheim, Vuillemin et Bilal est tout de même très ténu, pour ne pas dire inexistant (ah si ! ils font de la BD)
J'avais souvenir de trucs légèrement fascistoïdes, mais j'ai dû me tromper, quand on voit un tel score...
J'ai lu un certain nb d'Hermann, dont des Jérémiah, et je pense que tu ne te trompe pas.
Quand je vois ce score (certes à la source peu vérifiable) je ne suis pas mécontent d'avoir changé de vote entre les deux tours.
Il y a un paradoxe avec Hermann.
Il est viandard et très tradi-à l'ancienne.
Relisez "Simon est de retour", par exemple, c'est nauséabond.
Par contre, relisez "Afromérica" et le discours est plus nuancé et semble favoriser l'approche pacisfiste et ouverte d'un Luther king à la résistance armée d'un malcolm X (grimé en dave Mungalia)
Dans les Bois-Maury, il y a une dénonciation des exactions commises dans les croisades, et un des premiers scénarisés par le fiston est même marqué par une représentation très positive de l'islam, représenté comme ouvert et raffiné face à la brutalité obtuse de l'occident.
Il ne faut pas oublier qu'il a fait ses armes avec Greg, dont les opinions droitières étaient aussi très marquées
cela dit, comparez le discours de Hermann avec celui de Frank Miller. Hermann est relativement soft. Il est de droite, plutôt pro-peine de mort (pas joli, pas défendable mais pas fascistoïde), marqué par un discours conservateur et traditionnaliste avec de vrais morceaux de tous pourris dedans, mais cela en fait un mec de droite (un peu un vieux c.. de droite, mais il y en plein dans le monde, et je crois que, contrairement aus idées reçues, il y en a plein dans les auteurs ET les lecteurs de BD)
Sans déconner, Hermann est un peu le paratonnerre de toute une génération. Pourtant c'est une chienne de garde femen à côté de Godard qui est d'un sexisme 100 fois pire au point que je n'arrive même plus à relire Martin Milan.
Son problème, c'est qu'il est un grand auteur, et qu'il mériterait, au vu de son oeuvre, d'intégrer l'académie. Ses idées ne cadrent pas, mais Angoulême n'est pas là pour juger les opinions politiques d'un auteur. Elle doit se concentrer sur son travail et l'impact qu'il a eu sur la profession.
Pour arrêter de dénigrer gratuitement, il faudrait que je lise des Jeremiah ou des Bernard Prince, parce que malheureusement, ce que j'ai lu d'Hermann pour le moment, c'est ce qu'il a publié chez Aire Libre ou Signé (?) et ce qu'il a dessiné sur scénars de son fils... et là, ces intrigues puantes aux relents extrémistes, complaisamment sexistes et pro-défense individuelle discréditent un poil l'auteur pour l'accès au firmament des bulles. Après, j'ai probablement eu une lecture à charge sur le moment, ou alors j'ai tout réinterprété, depuis le temps. J'avais souvenir de trucs légèrement fascistoïdes, mais j'ai dû me tromper, quand on voit un tel score... En même temps, être ouvertement porté par deux gros crétins médiatiques du milieu n'a pas joué en sa faveur à mes yeux.
Personnellement, j'attendais comme tous les ans, comme un gamin, les résultats des prix et comme presque tous les ans j'ai été déçu.
L' Arabe du futur fauve d'or devant Building stories. Je suis scotché. J'aurais compris qu'un Julio de Hernandez, un Burns, le dernier Matsumoto ou la fin de Blast soient donnés gagnants mais pas cette BD, pas mauvaise comme vous dîtes, mais moyenne.
En même temps, ces dernières années le fauve d'or est rarement un livre exceptionnel et je pèse mes mots.
2015: L'arabe du futur
2014: Come Prima
2012: Chroniques de Jérusalem (Mince quand on pense à Pyongyang et Shenzen)
2011: 5000 km par secondes (évidemment pas un choix super mauvais, mais quand on pense à Asteryos Polyp prix du jury la même année, y'a pas photo)
2010: Pascal Brutal
Bref des choix étonnants ces dernières années, car sans risques, sans audace et parfois pas terribles. (Je n'ai volontairement pas nommé Chroniques diplomatiques en 2013, très bon album d'après moi)
Quand on regarde les années qui précèdent 2010, par contre, ça avait de la gueule:
2009: Pinocchio
2008: Là où vont nos pères
2007: Non Non Bâ : Je suis pas super fan de cet album, mais cette année là, voici ce que le festival annonçait comme Essentiels: Lupus, Le photographe, Pourquoi j'ai tué Pierre, Black Hole de Burns, Lucille de Debeurme et PAnier de singe, de Ruppert et Mulot. Ah, ça c'est du palmarès.
Bref, mesdames, messieurs, je suis déçu comme d'habitude depuis 6 longues années.
Deuxième fauve d'or pour Sattouf, 2e prix pour Ware, idem pour Vivès (mais pas les mêmes).
Troisième prix pour Vives après le Gout du Chlore et les Melons de la Colère. (Sa fiche Wikipédia n'est pas à jour, d'ou l'erreur de Maël :o))
Non, les Melons de la colère n'a pas eu de prix à Angoulême. Je pense que tu confonds avec "Teddy Beat", de Morgan Navarro, seul BDCul qui en a reçu un - le "prix de l'audace" en 2012, année de sortie des Melons.
le fauve d'or pour l'Arabe du Futur... en même temps, il n'est pas fondamentalement pire que Come Prima qui n'était déjà pas exactement un grand album. Mais dans l'air du temps, ça oui.
Perso j'ai trouvé l'album de Riad Sattouf bien meilleur que celui d'Alfred.
au moins, il y a un propos, mais j'ai l'impressions que par pas mal d'aspect, Sattouf et son Arabe du Futur avait toutes les qualités visibles pour en faire LE livre à primer. Le seul problème, c'est qu'à la lecture, passé les intentions très intéressantes, le résultat est loin d'être à la hauteur. Loin d'être mauvais mais très décevant.
le fauve d'or pour l'Arabe du Futur... en même temps, il n'est pas fondamentalement pire que Come Prima qui n'était déjà pas exactement un grand album. Mais dans l'air du temps, ça oui.
Perso j'ai trouvé l'album de Riad Sattouf bien meilleur que celui d'Alfred.
Un des grands moments de cette édition 2015 restera la longue interview complètement foirée de Riad Sattouf, avec l'intervenant qui se fait huer par le public :