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CNBDI, Magelis, BD, Angouleme etc... [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11
 | |  |  | - fou rire -
Merci Anoeta :) |
 | Anoeta, 13.01.2016 à 18:32 | 360900 |
|  |  | Seulement 4 jours de votes... c'est court... |
 | Anoeta, 13.01.2016 à 18:32 | 360899 |
|  |  | OK merci.
Tu nous confirmes la présence des autres GP anniversaires dans la liste (Bretecher; Pratt; Morris; Uderzo et Toriyama) ? |
 | Mael, 13.01.2016 à 17:54 | 360898 |
|  |  | Le vote vient d'ouvrir !
Cela se présente simplement : trois fois deux case (une prénom, une nom) pour remplir ses choix, et la liste à côté pour être sur qu'on ne réélise pas un déjà élu. Sfar n'y apparaît toujours pas.
Du coup
Edmond Baudoin
Quino
Julie Doucet |
 | |  |  | le truc va planter à cause de la surcharge de trafic lorsque les auteurs pourront enfin voter :o) |
 | Mael, 13.01.2016 à 14:34 | 360893 |
|  |  | Il est vrai que ça devait ouvrir lundi je crois, toujours rien. |
 | Anoeta, 13.01.2016 à 14:14 | 360892 |
|  |  | J+8 depuis la polémique, c'est normalement aujourd'hui que prenait fin le premier tour...
J-14 avant le début du festival.
Toujours pas d'ouverture du bureau de vote. Ça urge un peu quand même non ? |
 | |  |  | lanjingling : |
Dès qu'il y a enjeux, il y a calculs et concessions. Espères-tu quelque chose (et quoi alors) d'un prix décerné par un festival quelconque (de B.D., de cinéma, de cuisine, de pornographie ou quoi) ? |
D'un prix pas grand-chose, d'une sélection, même si elle est toujours issue d'un compromis, cela peut arriver. Les petits festivals (de cinéma, de bande dessinée) fourmillent avec leur lots de propositions.
lanjingling : |
Cela a été dit, et je le redis, un prix est pour faire de la pub (attirer l'attention sur), personnellement cela m'intéresse peu, je préfere regarder la sélection, et préfere celle de bulledair à celle d'Angoulême. |
Mais les gros festivals ne font qu'entériner les succès critiques ou commerciaux majoritaires. L'effet publicitaire des récompenses est souvent relatif (on promeut ce qui a déjà du succès, ce qui est déjà connu, voire ce qui a été le mieux "marketé" à l'avance).
lanjingling : |
Et trou du cul, ce n'est pas une insulte, c'est quelque chose d'humble, dont on ne peut se passer, et injustement méprisé. |
Il est l'aboutissement de toute vanité, alors il peut être humble aussi bien que démesuré.
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 | |  |  | Docteur C : | Je ne vois pas d'où vous tirez que Cannes soit un modèle, tant en terme de sélection que d'attribution des prix. On y trouve, comme à Angoulême, de petits calculs et des parts de lion, du lobbying et du consensus, et l'invisibilité de pans entiers des productions, où pourtant il m'arrive d'aller piocher avec autrement de puissance.
De toute façon il y a belle lurette que je n'espère rien du festival d'Angoulême, tant en terme de sélection que de symbole. |
Dès qu'il y a enjeux, il y a calculs et concessions. Espères-tu quelque chose (et quoi alors) d'un prix décerné par un festival quelconque (de B.D., de cinéma, de cuisine, de pornographie ou quoi) ?
Cela a été dit, et je le redis, un prix est pour faire de la pub (attirer l'attention sur), personnellement cela m'intéresse peu, je préfere regarder la sélection, et préfere celle de bulledair à celle d'Angoulême.
Et trou du cul, ce n'est pas une insulte, c'est quelque chose d'humble, dont on ne peut se passer, et injustement méprisé. |
 | |  |  | Charlie Brown : |
Bon, pour revenir à des choses "sérieuses" (si tant est que l'élection d'un Grand Prix soit une chose sérieuse), et au risque de me répéter : le Grand Prix, on s'en fout ! Voilà un truc mal torché depuis le début, dont les étranges règles d'attribution fluctuent d'une année sur l'autre ou presque, et qui mériterait plus de remise en cause de la part des auteurs (filles et garçons – je précise, pour les adeptes de la formule "auteur-e-s", qui ne savent plus lire, et qui pourraient croire que la tournure "auteurs" exclurait les filles et n'inclurait que les garçons) que l'absence de femmes, cette année, dans la shortlist d'un truc mal torché.
Comme le dit bien Anoeta, le problème d'Angoulême, c'est d'avoir voulu confondre Président et Grand Prix. Je ne voudrais pas me répéter mais un système à la cannoise pour proposer un Président et un jury serait vachement plus intelligent. Quant à un Grand Prix, s'il en faut un, un système à la GP de Bulledair, sans shortlist, ça règle le problème une fois pour toutes. Et ça ne règle pas que ce problème de non apparition de noms féminins, ça règle le problème de l'idée même de shortlist ridicule. Parce que là, ça veut dire que s'il n'y avait eu ne serait-ce qu'un nom féminin proposé, tout aurait été pour le mieux dans le monde merveilleux des Grand Prix angoumois ? Et, par extension, dans la société tout entière ? Parce que si je comprends bien, tout est affaire de symbolique... La symbolique nous tuera !
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Je ne vois pas d'où vous tirez que Cannes soit un modèle, tant en terme de sélection que d'attribution des prix. On y trouve, comme à Angoulême, de petits calculs et des parts de lion, du lobbying et du consensus, et l'invisibilité de pans entiers des productions, où pourtant il m'arrive d'aller piocher avec autrement de puissance.
De toute façon il y a belle lurette que je n'espère rien du festival d'Angoulême, tant en terme de sélection que de symbole.
Mais il y a un symbole inversé, celui que sur une liste de 30 noms d'auteurs qui compteraient dans l'histoire de la bande dessinée, aucune femme ne soit mentionnée, on y revient. N'y lire que la marche naturelle du monde, voilà ton problème. Je ne vais pas y passer trois plombes, et puis l'opinion, c'est comme le trou du cul, chacun en a un voire plusieurs.
J'ai décidé de faire du lobbying pour Julie Doucet auprès du public, la présidente de mes rêves moites, et puis voilà.
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 | |  |  | Glotz : | lldm : | Au passage, je note que s'il fallait un aperçu de plus du degré de conservatisme élevé au rang d'art de vivre chez Charlie Brown, sa petite tirade condescendante de vrai trou du cul misogyne qui s'ignore « Pour le reste de ce qui s'est passé à Angoulême, je trouve ça assez consternant. Le féminisme dans ce qu'il a de plus débile. » etc. est à conserver dans le formol avec le cerveau qui l'a fait naître, au musée de l'Éternelle Muflerie Fière De La Bite. |
Tout est dit. |
Yeah ! :o)
Bon, conservateur, passe encore, ça a bien dû m'arriver une ou deux fois ma vie (et puis est-ce vraiment une insulte ?)… Mais qu'on me traite, en une seule phrase qui plus est, de :
1. condescendant
2. trou du cul
3. misogyne
4. mufle
5. fier de la bite
C'est la première fois de toute ma vie ! Ça se fête ! :o)
Faudra que je raconte ça à ma meuf, à ma fille, à toutes mes amies (oui, j'ai bien dit amies, hein, pas conquêtes, dont pas mal de féministes) et à mes collègues de travail, ça va vachement les faire marrer ! :o)
Waouh ! Je me sens revigoré ! Un homme neuf ! Il faut absolument que j'aille étrenner ma nouvelle (enfin nouvelle pour moi, qui l'ignorait, pas pour vous, bien évidemment, qui le saviez déjà) condition de trou du cul de mufle misogyne condescendant. Faudra que je recommence sur d'autres sujets, j'ai visiblement un gros potentiel pour gagner d'autres galons !
Je vais maintenant essayer de viser le titre de raciste-islamophobe-antisémite-pédophile-nécrophile-zoophile-homophobe-fascisto-nazi -partisan-de-la-peine-de-mort-et-du-port-d'armes-pour-tous ! Planquez vos culs, le nouveau Charlie arrive !
Bon, pour revenir à des choses "sérieuses" (si tant est que l'élection d'un Grand Prix soit une chose sérieuse), et au risque de me répéter : le Grand Prix, on s'en fout ! Voilà un truc mal torché depuis le début, dont les étranges règles d'attribution fluctuent d'une année sur l'autre ou presque, et qui mériterait plus de remise en cause de la part des auteurs (filles et garçons – je précise, pour les adeptes de la formule "auteur-e-s", qui ne savent plus lire, et qui pourraient croire que la tournure "auteurs" exclurait les filles et n'inclurait que les garçons) que l'absence de femmes, cette année, dans la shortlist d'un truc mal torché.
Comme le dit bien Anoeta, le problème d'Angoulême, c'est d'avoir voulu confondre Président et Grand Prix. Je ne voudrais pas me répéter mais un système à la cannoise pour proposer un Président et un jury serait vachement plus intelligent. Quant à un Grand Prix, s'il en faut un, un système à la GP de Bulledair, sans shortlist, ça règle le problème une fois pour toutes. Et ça ne règle pas que ce problème de non apparition de noms féminins, ça règle le problème de l'idée même de shortlist ridicule. Parce que là, ça veut dire que s'il n'y avait eu ne serait-ce qu'un nom féminin proposé, tout aurait été pour le mieux dans le monde merveilleux des Grand Prix angoumois ? Et, par extension, dans la société tout entière ? Parce que si je comprends bien, tout est affaire de symbolique... La symbolique nous tuera !
Et avec tout ça, du coup, et presqu'encore une fois, oserais-je dire, avec cette histoire de Grand Prix, on ne parle que peu des œuvres sélectionnées, le truc important quoi.
Car ce que j'aurais trouvé scandaleux, en revanche, et où j'aurais compris qu'on s'insurgeât, c'est s'il n'y avait eu aucune œuvre signée par une femme dans la sélection officielle. Or, le jour où j'ai vu cette sélection, et que j'ai vu les noms de Nicole J. Georges, Delphine Panique, Roz Chast, Mai-Li Bernard, Noelle Stevenson, Zeina Abichareb, Marine Blandin, Fiona Staples, et Marion Montaigne (soit 9 sur 40, dont 2 en collaboration avec des garçons, certes), je me suis dit, bon, c'est cool (même si je n'ai pas lu leurs livres), elles sont mises en lumière, on va en causer, ou, au moins, ça va susciter un intérêt chez les amateurs de bande dessinée.
Bon, et maintenant, si aucune de ces 9 femmes n'a un prix, vous allez aussi crier au scandale et appeler à l'insurrection féministe ?
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 | Glotz, 10.01.2016 à 4:59 | 360834 |
|  |  | Anoeta : |
Tu peux aller modifier Wikipédia. :o)
Pour ces deux là, il y avait une short list de 5 noms.
De mémoire :
En 1997 : Goossens, Uderzo, Boucq, Loisel et Hermann.
En 1998 : Bourgeon remplace Goossens. |
Après recherche, la shortlist semble être issue d'un vote des auteurs présents lors du festival (sources 1997 et 1998).
En 1999, le vote semble avoir été à un tour, mais l'Académie a nommé Uderzo pour montrer qu'elle existait encore (source).
Concernant Sfar, l'un des rares articles d'époque encore disponible en ligne indique bien que c'était une récompense exceptionnelle destinée à un auteur en début de carrière (un trentenaire) et non un prix couronnant l'ensemble d'une œuvre. |
 | Glotz, 10.01.2016 à 1:12 | 360832 |
|  |  | lldm : | Au passage, je note que s'il fallait un aperçu de plus du degré de conservatisme élevé au rang d'art de vivre chez Charlie Brown, sa petite tirade condescendante de vrai trou du cul misogyne qui s'ignore « Pour le reste de ce qui s'est passé à Angoulême, je trouve ça assez consternant. Le féminisme dans ce qu'il a de plus débile. » etc. est à conserver dans le formol avec le cerveau qui l'a fait naître, au musée de l'Éternelle Muflerie Fière De La Bite. |
Tout est dit. |
 | lldm, 09.01.2016 à 23:04 | 360828 |
|  |  | Un article clair et utile de Julie Maroh :
Tout est rentré dans l’ordre
Un fil de discussion qui dérive assez copieusement sur Seenthis dans les commentaires autour de ma propre prise de position (qui est une version améliorée de ce que j'ai déjà pu écrire ici sur le sujet)
http://seenthis.net/messages/446983
via http://seenthis.net/people/l_l_de_mars
Au passage, je note que s'il fallait un aperçu de plus du degré de conservatisme élevé au rang d'art de vivre chez Charlie Brown, sa petite tirade condescendante de vrai trou du cul misogyne qui s'ignore « Pour le reste de ce qui s'est passé à Angoulême, je trouve ça assez consternant. Le féminisme dans ce qu'il a de plus débile. » etc. est à conserver dans le formol avec le cerveau qui l'a fait naître, au musée de l'Éternelle Muflerie Fière De La Bite.
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 | |  |  | Anoeta : | Cestac, elle, endosse le manteau de Wolinski. |
elle soutient Manara? |
 | Anoeta, 09.01.2016 à 13:18 | 360824 |
|  |  | Il sont malins au FIBD d'avoir supprimé la liste, parcequ'au final si on garde le système de vote à deux tours, on va se retrouver avec 3 auteurs de la liste de base !
Surement Moore, peut-être un retour de Ware. Taniguchi devrait être pénalisé par la concurrence des autres mangakas. Hermann pourrait se faire doubler aussi.Mais bon, ça ne va pas changer grand chose.
En réintégrant quelques noms féminins seulement,le festival prenait le risque d'un choix consenti des raleurs vers un nom féminin et donc donner tort à l'orga. En élargissant la liste à tous, ceci devient improbable. Même si j'ai cru comprendre que sur les réseaux sociaux, certain.e.s se mobilisaient pou élire Claire Wendling. Ceci me semble difficilement réalisable quand même...
Je remarque au passage que Trondheim est très silencieux par rapport à tout ça. Cestac, elle, endosse le manteau de Wolinski. |
 | Mael, 09.01.2016 à 8:57 | 360821 |
|  |  | Un bon vieux neutre comme la Suède en a instauré un en mars dernier ? |
 | |  |  | Docteur C : | Charlie Brown : |
Pour le reste de ce qui s'est passé à Angoulême, je trouve ça assez consternant.
Le féminisme dans ce qu'il a de plus débile.
Du niveau de celui qui consiste à écrire "écrivaine" ou "auteure" avec un "e" finale (ou, pire : "Les auteur-e-s" ou encore "Les auteur(e)s" ou même "Les auteur.e.s"… Sans déconner !), de celui qui consiste à employer "Madame" à la place de "Mademoiselle", de celui qui consiste à employer un "Chères connasses, chers connards" à la place d'un "Chers connards" collectif et englobant.
Des petits symboles merdiques, malcommodes voire disgracieux, qui ne font en rien avancer les choses. |
Ah ouais, je fais tout ça dans mes courriers publics, sans forcer les choses, je ne vois pas ce qu'il y a de débile à employer l'écriture épicène, pas dans tous mes textes, mais dans mes courriers publics. Pourquoi est-ce que je m'adresserai à une femme en l'appelant Mademoiselle et à un homme en l'appelant Monsieur ? Est-ce qu'on appelle les hommes non mariés junior ? |
Et pour les hermaphrodites , ou même plurisexués (dans le futur, on peut tout imaginer), comment faire ? |
 | |  |  | Mael : | Bah sinon il y a le bon vieux principe du "Hall of Fame".
Une "académie" qui fait rentrer tous les ans une dizaine de noms, morts ou vivants. Moi je suis pour, avec un gros centre de doc à côté où on trouve tous les bouquins et articles de référence (et ils m'embauchent comme bibliothécaire avec Switch pour la base de donnée) :-p
Bon, au départ faudrait en entrer plus de dix, mais voilà, on a des fonctions différentes du coup. |
A la base, on peut y mettre d'office les GP bulledair. |
 | Glotz, 08.01.2016 à 21:36 | 360813 |
|  |  | Doris Lessing était aussi en partie une Africaine blanche. Tagore en 1913 a dû être le premier récompensé pour des écrits en une langue non européenne... mais on ne peut pas dire qu'il ait initié un grand mouvement ! |
 | Mael, 08.01.2016 à 17:37 | 360809 |
|  |  | Appollo : | Maël : Nadine Gordimer n'est pas Afrikaner (seul Coetzee l'est) |
La honte.
Mais en gros je voulais dire blanc et occidental.
Bon c'était une erreur de dire "Afrikaner" pour ça, décidemment cette partie de mon com était la pire.
Thierry : | visiblement il y a des vélléités de BDGest Hall of Fame sur le site d'en face.
sur le principe, ce serait en effet une idée à creuser. Reste à définir qui intronisera qui, comment, et avec quoi. |
Moi. |
 | Anoeta, 08.01.2016 à 17:23 | 360808 |
|  |  | Mael : | Sur les Nobel bon, il y a des manques et des erreurs aussi hein... Classique.
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En même temps quand on parle des Nobels on cite souvent Proust, Céline, Kafka, Borges... Bref ceux qui auraient dû l'avoir ! Et c'est très bien ainsi !
Mael : | J'y ai découvert des auteurs au pif
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Oui et c'est là le plus important. Moi aussi. Quand j'entends des spécialistes dire qu'Oran Pamuk méritait moins le Nobel qu'un autre, je les crois sur parole. Je n'ai aucune compétences pour en juger. Mais cela m'a permis de découvrir un super auteur.
Mael : | Cependant seul l'élu Égyptien n'écrivait pas en anglais.
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Mafhouz ! Un super écrivain. Je te conseille Akhénaton la renégat ! |
 | |  |  | Mael : | Bah sinon il y a le bon vieux principe du "Hall of Fame". |
visiblement il y a des vélléités de BDGest Hall of Fame sur le site d'en face.
sur le principe, ce serait en effet une idée à creuser. Reste à définir qui intronisera qui, comment, et avec quoi. |
 | |  |  | Anoeta : | Etre président du jury à Cannes est un honneur. Mais ceci ne marche que si la personne en question est honorée d'être président. Ainsi d'immenses artiste du ciné n'ont jamais été président de Cannes et on peut le comprendre. |
Oui, et ce n’est pas grave. On leur propose, ils disposent. Ça me paraît quand même être le minimum. En général, ils acceptent de bonne grâce, justement parce que c’est une sorte de reconnaissance du travail accompli et l’occasion de participer à un truc pas trop désagréable (voir des films, dans ce précis, mais ça pourrait donc être lire des bouquins...).
Mael : | [Le Nobel] C'est un prix quoi, avec tout ses défauts. Mais celui-ci, au moins, amène pleins de sous au récipiendaire. |
Justement, il ne devrait pas y avoir de question de sous (d’ailleurs, à Angoulême, il n’est pas question de sous pour le Grand Prix, ce qui est déjà pas mal). C’est pour ça que l’idée de « prix » ou « grand prix » ne me plaît pas, que je préfère celle de « président d’honneur » d’une manifestation qui ne doit pas se prendre trop au sérieux.
Un festival (de cinéma, de bande dessinée ou de tout ce qu’on voudra), à mes yeux, c’est d’abord fait pour mettre en valeur des œuvres, une production contemporaine, voire mettre en lumière les artistes qui en sont responsables. En ce sens, je trouve que Cannes et Angoulême jouent plutôt bien leur rôle. Les sélections officielles permettent en général de se focaliser sur autre chose que sur ce qui marche commercialement ou sur ce qui est le plus médiatisé. (Après, bien sûr, les « underground » trouveront toujours que certaines sélections sont toujours trop « mainstream » et pas assez « underground » (et vice versa, d’ailleurs), donc pas assez audacieuses, mais bon... là, on est dans des manifestations généralistes et grand public n’ayant pas vocation à rendre l’underground mainstream, y’a des festivals spécialisés qui font bien leur travail aussi, je suppose, si on s’y intéresse).
Appollo : | Les querelles sur les prix à Angoulême portent presque toujours sur le Grand Prix, et de fait c'est de lui dont on se souvient. C'est très dommage, je préférerais un jury (aussi discutable soit-il) qui se concentre sur le livre de l'année (comme les prix littéraires), afin de le mettre en avant, de le faire découvrir au "grand public", aux médias etc. C'est de ce coup de projecteur dont a besoin la bande dessinée, plus que de l'hommage à des auteurs qui sont de toute façon, au vu des critères d'attribution, déjà connus et reconnus. |
Voilà.
A Cannes, on propose d’abord un président, puis un jury, et, une fois passée l’annonce et l’acceptation, plus personne ne se focalise là-dessus. On peut passer à la matière, aux films. Et ce malgré l’autre versant, glamour et paillettes, propre au monde du cinéma. L’intérêt pour les œuvres présentées n’est parasité, in fine, ni par la désignation d’un Grand Prix à l’angoumoise, ni par le décorum qui, paraît-il, fait partie du charme du festival.
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 | |  |  | Maël : Nadine Gordimer n'est pas Afrikaner (seul Coetzee l'est), et tu pourrais ajouter dans les auteurs africains Le Clézio qui a la double nationalité française et mauricienne.
Les querelles sur les prix à Angoulême portent presque toujours sur le Grand Prix, et de fait c'est de lui dont on se souvient. C'est très dommage, je préférerais un jury (aussi discutable soit-il) qui se concentre sur le livre de l'année (comme les prix littéraires), afin de le mettre en avant, de le faire découvrir au "grand public", aux médias etc. C'est de ce coup de projecteur dont a besoin la bande dessinée, plus que de l'hommage à des auteurs qui sont de toute façon, au vu des critères d'attribution, déjà connus et reconnus. |
 | Mael, 08.01.2016 à 14:19 | 360800 |
|  |  | Mael : | des absences notables - très peu d'auteurs africains (et des quelques élus, seul un n'est pas un Afrikaner) |
J'ai écrit ça avant de vérifier, une erreur, je pensais qu'il n'y avait que trois auteurs africains à avoir eu le prix mais ils sont quatre. Un Nigérian, un Égyptien et deux Africains du Sud. Cependant seul l'élu Égyptien n'écrivait pas en anglais. |
 | Mael, 08.01.2016 à 14:04 | 360799 |
|  |  | Bah sinon il y a le bon vieux principe du "Hall of Fame".
Une "académie" qui fait rentrer tous les ans une dizaine de noms, morts ou vivants. Moi je suis pour, avec un gros centre de doc à côté où on trouve tous les bouquins et articles de référence (et ils m'embauchent comme bibliothécaire avec Switch pour la base de donnée) :-p
Bon, au départ faudrait en entrer plus de dix, mais voilà, on a des fonctions différentes du coup.
L'avantage du Président de jury nommé par le festival c'est qu'il le force à se mouiller et à donner une vision de la bande dessinée.
Sur les Nobel bon, il y a des manques et des erreurs aussi hein... Classique. J'y ai découvert des auteurs au pif par contre mais il y a là aussi un tropisme très fort - vers la littérature française (mais pas que francophones, deux récipiendaires français n'écrivant pas dans cette langue) et de l'europe de l'est - et des absences notables - très peu d'auteurs africains (et des quelques élus, seul un n'est pas un Afrikaner) et asiatiques (dont un chinois en exil devenu français mais écrivant en mandarin, qui est cependant français car déchu de la nationalité chinoise). On retrouve aussi les non-nommés pour questions politiques (on parlait de Montellier, là c'est l'inverse, le cas fréquemment nommé est Borges), quelques bizarreries (Churchill par exemple) et les problèmes lié à un prix en soit... Sans compter qu'aucun auteur de BD n'a été récompensé ^^
Il faut rappeler que le jury est l'équivalent l'Académie Suédoise, donc forcément ça dépend des traductions, de l'âge, du tropisme vers l'est des pays scandinaves etc. Mais au moins le jury est relativement figé et peu assumer des choix lisible dans le long terme (avec un peu de renouvellement). On va me de que c'était ce que faisait l’académie des GP, certes, mais les Nobel semblent prendre ça avec un peu plus d'envie et suivre ce qui se fait encore.
C'est un prix quoi, avec tout ses défauts. Mais celui-ci, au moins, amène pleins de sous au récipiendaire. |
 | Anoeta, 08.01.2016 à 12:43 | 360798 |
|  |  | Charlie Brown : |
Je trouve ça nul parce que je trouve le fonctionnement d’Angoulême nul. Je pense qu’Angoulême devrait prendre exemple sur le festival de Cannes. A Cannes, on ne donne pas de Grand Prix à un artiste (nom épicène justement, « artiste »... et non, je n’écrirai pas « un(e) artiste » ou « un-e artiste »!). Chaque année, on propose à un artiste du monde cinématographique (homme ou femme donc, voire à un binôme) d’être président du jury, jury lui-même composé d’hommes et de femmes, de nationalités différentes. C’est une sorte d’honneur ou de reconnaissance, souvent acceptée comme telle, et c’est beaucoup moins débile que d’élire un Grand Prix qui « présidera » plus ou moins la manifestation de l’année suivante !
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Pas d'accord avec toi sur ce point.
Ce sont deux choses différentes (ni mieux ni moins bien). L'erreur d'Angoulême a été de vouloir fusionné les deux (GP et Président du jury). Etre président du jury à Cannes est un honneur. Mais ceci ne marche que si la personne en question est honorée d'être président. Ainsi d'immenses artiste du ciné n'ont jamais été président de Cannes et on peut le comprendre.
Ceci dit, l'absence d'un Prix Nobel de cinéma est dommageable : on aurait besoin d'une liste de référence où le néophyte pourrait piocher, et l'amateur éclairé piocher dans les recoins mal connus du cinéma asiatique. Une liste ou figurerait Stanley Kubrick, Alfred Hitchcock ou David Lynch.
Bien sûr, établir une telle liste poserait problème, et d'ailleurs qui pourrait voter ? c'est la question que tu poses aussi. Pourquoi les lecteurs ne pourraient-ils pas voter ? Qui a la compétence pour voter ? Mais surtout qui a la culture nécessaire pour voter ? Certains lecteurs oui... mais pas tous... Certains auteurs oui, certainement plus que les lecteurs... mais pas tous non plus :o) |
 | |  |  | Docteur C : |
Ah ouais, je fais tout ça dans mes courriers publics, sans forcer les choses, je ne vois pas ce qu'il y a de débile à employer l'écriture épicène, pas dans tous mes textes, mais dans mes courriers publics. Pourquoi est-ce que je m'adresserai à une femme en l'appelant Mademoiselle et à un homme en l'appelant Monsieur ? Est-ce qu'on appelle les hommes non mariés junior ? |
Oui, je reçois souvent des courriers (par e-mail en général), de la direction ou de collègues de travail qui pratiquent aussi la chose. Et je trouve toujours ces formules lourdes et fastidieuses, voire ridicules. Je ne les emploie jamais.
Quant à employer des noms épicènes, je veux bien (quoique...). Mais alors qu’on le fasse correctement. L’emploi épicène du nom « auteur » voudrait qu’on écrive : « une auteur », et pas « une auteure », « une écrivain » et pas « une écrivaine ». Bof...
Pour le reste, si je m’adresse à une femme que je ne connais pas et/ou que je ne vois pas, il est bien évident que je vais donner du « madame » à l’écrit. En revanche, si je la connais et/ou que je l’ai en face de moi, je vais plus facilement donner du « mademoiselle », parce que je trouve ça beau et que, à mon avis, ça fait plus plaisir de recevoir du « mademoiselle » plutôt que du « madame » (tout comme la caissière de la cantine sur mon lieu de travail, qui nous donne du « jeune homme » plutôt que du « monsieur » en nous disant bonjour ou en nous souhaitant bon appétit). Après, on peut toujours essayer de réhabiliter un terme comme « damoiseau » en lui enlevant son côté péjoratif, mais bon, je suis plus un partisan de l’usage que de réformes à coup de bourrage de crânes.
Docteur C : |
Mais oui bien sûr, il faut défendre la société telle qu'elle est, nous sommes les miroirs de ses tendances, et ya basta ? Là encore il faut vraiment être débile pour trouver passablement anormal, entouré de femmes qui font de la bande dessinée aujourd'hui, qu'il n'y ait aucune nominée au grand prix d'Angoulême... |
Je trouve ça nul parce que je trouve le fonctionnement d’Angoulême nul. Je pense qu’Angoulême devrait prendre exemple sur le festival de Cannes. A Cannes, on ne donne pas de Grand Prix à un artiste (nom épicène justement, « artiste »... et non, je n’écrirai pas « un(e) artiste » ou « un-e artiste »!). Chaque année, on propose à un artiste du monde cinématographique (homme ou femme donc, voire à un binôme) d’être président du jury, jury lui-même composé d’hommes et de femmes, de nationalités différentes. C’est une sorte d’honneur ou de reconnaissance, souvent acceptée comme telle, et c’est beaucoup moins débile que d’élire un Grand Prix qui « présidera » plus ou moins la manifestation de l’année suivante !
Ou alors, faut prendre exemple sur Bulledair : tous les auteurs (tous les lecteurs ?) qui veulent voter proposent 3 noms, et ça se fait en deux tours. Ça évite les polémiques débiles et inutiles.
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 | |  |  | Thierry : | Aba Sourdi : | Je ne regrette décidément pas d'avoir voté Guibert, quelle classe ce type. Un petit billet de sa part sur Le Monde (plus développé que la citation que l'on reprend ici et là). |
juetment, il ne veut pas qu'on vote pour lui. Ca tombe bien :o) |
Boarf, un grand prix sur un forum je suis sûr qu'il trouverait ça convivial, ressemblant davantage au "critique qui s'enflamme" qu'à une compétition entre auteurs. C'est vrai qu'il y a la dimension de classement, mais il y a assez peu d'auteurs votants dans l'assemblée, il me semble (ou alors ils avancent cachés et j'ai raté des épisodes). |
 | |  |  | Aba Sourdi : | Je ne regrette décidément pas d'avoir voté Guibert, quelle classe ce type. Un petit billet de sa part sur Le Monde (plus développé que la citation que l'on reprend ici et là). |
juetment, il ne veut pas qu'on vote pour lui. Ca tombe bien :o) |
 | |  |  | Je ne regrette décidément pas d'avoir voté Guibert, quelle classe ce type. Un petit billet de sa part sur Le Monde (plus développé que la citation que l'on reprend ici et là). |
 | |  |  | Docteur C : | Sur Chantal Montellier non son travail n'est pas formidable, la plupart de ses bouquins que j'ai pu lire me sont tombés des mains, mais elle a une carrière et une position qui sont indiscutables. Il y a un côté franchement minable à vouloir l'écarter pour des raisons "comportementales". Rien qui me fait rire là-dedans. |
plutôt d'accord. Ses livres ont plutôt mal vieilli, mais elle a toujours montré une conscience politique et sociale restent bien trop rare dans la bande dessinée.
Relisez les Damnés de Nanterre, c'est très intéressant parce qu'il y a un vrai point de vue. |
 | |  |  | Charlie Brown : |
Pour le reste de ce qui s'est passé à Angoulême, je trouve ça assez consternant.
Le féminisme dans ce qu'il a de plus débile.
Du niveau de celui qui consiste à écrire "écrivaine" ou "auteure" avec un "e" finale (ou, pire : "Les auteur-e-s" ou encore "Les auteur(e)s" ou même "Les auteur.e.s"… Sans déconner !), de celui qui consiste à employer "Madame" à la place de "Mademoiselle", de celui qui consiste à employer un "Chères connasses, chers connards" à la place d'un "Chers connards" collectif et englobant.
Des petits symboles merdiques, malcommodes voire disgracieux, qui ne font en rien avancer les choses. |
Ah ouais, je fais tout ça dans mes courriers publics, sans forcer les choses, je ne vois pas ce qu'il y a de débile à employer l'écriture épicène, pas dans tous mes textes, mais dans mes courriers publics. Pourquoi est-ce que je m'adresserai à une femme en l'appelant Mademoiselle et à un homme en l'appelant Monsieur ? Est-ce qu'on appelle les hommes non mariés junior ?
Charlie Brown : |
Ce qui compte, à mes yeux, dans ce genre de festival/manifestation c'est que leurs œuvres, les œuvres de ces auteurs contemporains, ces femmes d'aujourd'hui, soient présentes et visibles dans la sélection officielle, mises en lumière dans des expos, des articles (dans la presse, sur internet), qu'elles soient conviées, si le cœur leur en dit, à des conférences de presse, des interviews, des rencontres avec le public...
Le reste, c'est du folklore. Parmi toutes ces femmes, dans 15, 20 ou 30 ans, certaines seront "récompensées" d'un Grand Prix et ce sera très bien comme ça. Et basta !
|
Mais oui bien sûr, il faut défendre la société telle qu'elle est, nous sommes les miroirs de ses tendances, et ya basta ? Là encore il faut vraiment être débile pour trouver passablement anormal, entouré de femmes qui font de la bande dessinée aujourd'hui, qu'il n'y ait aucune nominée au grand prix d'Angoulême...
Sur Chantal Montellier non son travail n'est pas formidable, la plupart de ses bouquins que j'ai pu lire me sont tombés des mains, mais elle a une carrière et une position qui sont indiscutables. Il y a un côté franchement minable à vouloir l'écarter pour des raisons "comportementales". Rien qui me fait rire là-dedans. |
 | chrisB, 08.01.2016 à 9:23 | 360782 |
|  |  | J'ai un très bon souvenir de cet album de Chantal Montellier
 |
 | Mael, 08.01.2016 à 8:38 | 360781 |
|  |  | Sur Tardi & cie tu trouves la même chose sur à peu près tout le monde hein Montellier c'est une snipeuse fatigante.
Après ses bouquins sont différents, mais absolument ennuyeux et vieilli. Tu n'as qu'à lire "Le Sang de la Commune", chez Futuro, on le trouve pour rien et c'est parfaitement nul. |
 | |  |  | crepp : | Le truc positif de tout ça (en tout cas pour moi) c'est que je ne connais pas vraiment l'œuvre de Montellier.
Et que j'ai envie de gratter la chose, un conseil pour débuter ? |
Quand j'étais jeune, plutôt gauchiste et plutôt con, j'aimais bien Montellier.
Parmi le peu qu'il avait lu à l'époque, ce jeune con-là te conseillerait Shelter, qu'il avait beaucoup aimé. Puis L'Esclavage c'est la liberté, aussi. Les Julie Bristol, un peu moins. Le reste, pas lu.
Aujourd'hui que je suis vieux, possiblement social-démocrate, mais toujours un peu con, si je relisais ces bouquins, peut-être ne les aimerais-je plus…
En tout cas, ces dernières années, ses diatribes débiles contre Tardi (dont Mael avait posté des liens sur le forum, si mes souvenirs sont bons) m'avaient beaucoup fait rire. :o)
Pour le reste de ce qui s'est passé à Angoulême, je trouve ça assez consternant.
Le féminisme dans ce qu'il a de plus débile.
Du niveau de celui qui consiste à écrire "écrivaine" ou "auteure" avec un "e" finale (ou, pire : "Les auteur-e-s" ou encore "Les auteur(e)s" ou même "Les auteur.e.s"… Sans déconner !), de celui qui consiste à employer "Madame" à la place de "Mademoiselle", de celui qui consiste à employer un "Chères connasses, chers connards" à la place d'un "Chers connards" collectif et englobant.
Des petits symboles merdiques, malcommodes voire disgracieux, qui ne font en rien avancer les choses.
Ce qui compte, à mes yeux, dans ce genre de festival/manifestation c'est que leurs œuvres, les œuvres de ces auteurs contemporains, ces femmes d'aujourd'hui, soient présentes et visibles dans la sélection officielle, mises en lumière dans des expos, des articles (dans la presse, sur internet), qu'elles soient conviées, si le cœur leur en dit, à des conférences de presse, des interviews, des rencontres avec le public...
Le reste, c'est du folklore. Parmi toutes ces femmes, dans 15, 20 ou 30 ans, certaines seront "récompensées" d'un Grand Prix et ce sera très bien comme ça. Et basta !
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 | crepp, 07.01.2016 à 22:51 | 360775 |
|  |  | Vous brisez mon rêve de truc positif là.
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 | |  |  | lanjingling : |
Thierry :
| Tardi va être colère de voir Chantal Montellier dans la sélection.
|
Chouette, un ragot ! Tu peux préciser ? :)
|
Je ne connaissais pas non plus la discorde entre les deux auteurs mais voici un lien qui remonte en 2007 sur actuabd.com.
Ça ne doit pas être la joie avec elle... sauf à ses dépens :) |
 | |  |  | Glotz : | Leur argument lié à l'histoire est vraiment stupide. L'histoire est une science humaine dépendant uniquement de ses rédacteurs, les historiens, dont les présupposés et les conclusions varient au gré des modes. | Ce serait ennuyeux si c'était aussi simple.
Glotz : | Dans le cas de la bande dessinée, ce sont quasi-uniquement des hommes, blancs. |
A preuve, depuis que "l'histoire de la bande dessinée" existe (segment de discipline encore relativement peu fourni, sans même comparer aux études napoléoniennes), j'ai pu lire une poignée d'interrogations sur le metissage d'Herriman, et les liens possibles avec son oeuvre.
Thierry : | Tardi va être colère de voir Chantal Montellier dans la sélection. |
Chouette, un ragot ! Tu peux préciser ? :)
Moi : | Dans uncommuniqué tout en acrobaties, le festival tient à préciser [..]qu'il va "introduire de nouveau des auteures sélectionnés au titre du Grand Prix 2016." |
Tant qu'a faire des acrobaties (Pas pu resister, la chair de mon esprit est faible)
Anoeta : | Peu de monde citerait Marijac en effet :o) |
Il y aurait au moins moi (Je l'avait interviewé il y a longtemps)
lldm : | cette année, il appert que ce truc dont tout le monde se fout depuis 43 ans - le sexisme de ce prix, celui du monde éditorial et institutionnel de la bande dessinée - |
Point commun entre le féminisme et la B.D., les médias de masse (minuscule à masse) n'en parlent que lorsqu'il y a un scandale à faire mousser (Les Femens)
? Que viennent-ils faire ici, en dehors du fait qu'ils soient encore plus rares (et menacés) que les féministes et journalistes intègres et de valeur ?
|
 | lldm, 07.01.2016 à 21:11 | 360770 |
|  |  | je ne connaissais pas la chronologie exacte de la prise de position ayant donné lieu au bordel que l'on sait autour du festival ; c'est aussi sinistre que le reste :
"Un Collectif de dessinatrices obtient gain de cause après s’être élevé contre le Grand Prix d’Angoulême 100% masculin. Riad Sattouf, nominé pour le Grand Prix, les soutenait. Qui fait les gros titres ? Riad Sattouf. Les dessinatrices sont encore une fois invisibilisées. "
Rien d'étonnant, en fait, là dedans. Zorro à tous les étages, donc. Sattouf devrait aussi se retirer de la liste des gens qui se retirent, s'il avait un peu d'intégrité. Journalistes de mes deux, disais-je tout-à l'heure... Parvenir à être sexiste au moment précis où on s'élève contre le sexisme, c'est magique.
Pour le coup, c'est bien Montellier (piètre auteure très lourdement démonstrative, au dessin sans vie qui sent le labeur si terriblement et c'est bien dommage mais tant pis) qui a raison, au moment où elle apprend que le festival commençait à agrandir sa liste:
« Il n’est pas question que j’accepte ce truc ! Cela ressemble à une aumône. Le festival décide de rajouter six femmes ; pourquoi pas douze tant qu’on y est, comme pour les huîtres ? En plus, il n’y a pas le moindre mot de repentance face à ce qui reste et restera une goujaterie. »
Je dois dire que si je trouve les bouquins de Montellier souvent hideux et puérils dans leur façon de traiter le sujet politique, contrairement à Maël j'aime ses positions féministes et ses lettres utilement agressives. Hélas, comme beaucoup, elle se vautre aussi dans les marges les plus conservatrices dès qu'il s'agit d'aligner deux pauvres considérations sur « l'art contemporain ».
|
 | Mael, 07.01.2016 à 20:17 | 360767 |
|  |  | Sur Montellier je plussoie LL de Mars. Si, tu peux aller lire sa collection de lettres d'insultes, c'est marrant. |
 | Anoeta, 07.01.2016 à 19:35 | 360765 |
|  |  | crepp : | Le truc positif de tout ça (en tout cas pour moi) c'est que je ne connais pas vraiment Montellier.
Et que j'ai envie de gratter la chose, un conseil pour débuter ? |
Commence par lui gratter l'épaule, en lui disant des mots doux. Je t'envoie la suite pas bullemessage. |
 | lldm, 07.01.2016 à 19:16 | 360764 |
|  |  | crepp : | Le truc positif de tout ça (en tout cas pour moi) c'est que je ne connais pas vraiment l'œuvre de Montellier. |
oui, ça c'est positif
crepp : | Et que j'ai envie de gratter la chose, un conseil pour débuter ? |
reste sur le truc positif, tu connais pas vraiment l'œuvre de Montellier.
|
 | crepp, 07.01.2016 à 18:35 | 360763 |
|  |  | Le truc positif de tout ça (en tout cas pour moi) c'est que je ne connais pas vraiment l'œuvre de Montellier.
Et que j'ai envie de gratter la chose, un conseil pour débuter ? |
 | Moi, 07.01.2016 à 18:05 | 360761 |
|  |  | Je te laisse l'honneur de la modification :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_prix_de_la_ville_d'Angoul%C3%AAme
|
 | Anoeta, 07.01.2016 à 17:54 | 360760 |
|  |  | Moi : | En 1997 (Goossens) et 1998 (Boucq) aussi (si j'en crois wikipédia). Mais c'était réservé aux auteurs présents sur le festival. |
Tu peux aller modifier Wikipédia. :o)
Pour ces deux là, il y avait une short list de 5 noms.
De mémoire :
En 1997 : Goossens, Uderzo, Boucq, Loisel et Hermann.
En 1998 : Bourgeon remplace Goossens. |
 | Moi, 07.01.2016 à 17:47 | 360759 |
|  |  | En 1997 (Goossens) et 1998 (Boucq) aussi (si j'en crois wikipédia). Mais c'était réservé aux auteurs présents sur le festival. |
 | Anoeta, 07.01.2016 à 17:41 | 360758 |
|  |  | Thierry : | Franchissant une étape ultime dans la démocratisation de la désignation du Grand Prix (après les réformes intervenues en 2013 et 2014), le Festival soumet donc au libre arbitre absolu des auteur.e.s l’élection du lauréat/de la lauréate, et ce, dès cette édition 2016.
n'était-ce pas déjà le cas avant ?
|
Ben je ne crois pas non. Sauf peut-être en 1999 avec l'élection de Crumb. |
 | lldm, 07.01.2016 à 17:14 | 360757 |
|  |  | Le PBE : | auteur.e.s (...) du lauréat/ de la laureate (...) noms de créateurs/créatrices (...) nom du confrère ou de la consœur qu’ils/elles (...)
C'est moi ou l'on perçoit une pointe d'exagération du genre ''vous en voulez de la mixité, je vais vous en donner''. |
Je pense pas, ça m'a aussi sauté aux yeux ce tricot ridicule |
 | Le PBE, 07.01.2016 à 17:01 | 360756 |
|  |  | auteur.e.s (...) du lauréat/ de la laureate (...) noms de créateurs/créatrices (...) nom du confrère ou de la consœur qu’ils/elles (...)
C'est moi ou l'on perçoit une pointe d'exagération du genre ''vous en voulez de la mixité, je vais vous en donner''. |
 | |  |  | Franchissant une étape ultime dans la démocratisation de la désignation du Grand Prix (après les réformes intervenues en 2013 et 2014), le Festival soumet donc au libre arbitre absolu des auteur.e.s l’élection du lauréat/de la lauréate, et ce, dès cette édition 2016.
n'était-ce pas déjà le cas avant ?
Puis ce mode de suffrage "universel" avait été abandonné au profit de la simple cooptation par les membres de l'académie ?
Mais on n'est plus à une malhonnêteté intellectuelle près |
 | lldm, 07.01.2016 à 16:22 | 360754 |
|  |  | Pour dire ça plus rapidement : les femmes qui font des bandes dessinées, depuis un bon paquet d'années maintenant, font, au quotidien, sa modernité (raison pour laquelle une célébration de Goetzinger ou de Montellier n'aurait été représentative de RIEN). Ce festival et son prix célèbrent une vision archaïque de la bande dessinée. Il se trouve qu'à archaïsme, archaïsme et demi : la momification phallique fait partie du paquetage. Ce qui nous préoccupe aujourd'hui est pris dans cette équation. |
 | lldm, 07.01.2016 à 15:00 | 360753 |
|  |  | Bon. Jusqu'ici je me suis toujours foutu royalement de ces prix à la con, je ne suis pas concerné par leur existence, qu'il s'agisse de BD ou de mérite agricole.
Mais là, un truc me parait bizarre :
Bon, comme tout le monde, j'imagine, j'ai du coup jeté un oeil à la liste des grands prix précédents. On ne peut pas dire que les femmes s'y bousculent non plus pendant 40 ans. Et tant que j'y suis, je serai assez curieux de voir les fameuses listes des nominés pendant ces 43 dernières années, pour voir si, par hasard, ce désert ne serait pas, au fond ,la coutume.
Où je veux en venir ? Là : cette année, il appert que ce truc dont tout le monde se fout depuis 43 ans - le sexisme de ce prix, celui du monde éditorial et institutionnel de la bande dessinée - hé bé là tout le monde est drôlement soucieux de son éthique. Partout en ligne, dis-donc. Dingue.
Le monde entier se serait-il enfin mis à lire Butler Et Preciado ? Sans déconner?.. Si ça pouvait être vrai...Ma question n'est donc pas « Pourquoi que y'a pas de femmes dans la liste?», parce que la seule chose vraiment nouvelle sous le soleil, c'est « Pourquoi que d'un coup tout le monde est féministe ? » (alors que toute l'année, j'entends dire exclusivement des saloperies sur les féministes, sur le ton patelin du "oui oui c'est important, bien sûr, mais y'a les manières, et les féministes, hein, ils les ont pas" et du "quand même, faut pas pousser, c'est pas l'Iran ici" etc.)
Sattouf est-il le premier à avoir amorcé ce mouvement en se retranchant de la liste ? J'en sais rien et je m'en fous ; mais y'en a un, donc, qui dit un truc. Hop. C'est public.
Après, que reste-t-il à faire aux autres, pris dans le cadre de cet énoncé, pour ne pas avoir l'air de petites merdes quand ils sont :
a)des auteurs concernés par le prix et mis en lumière comme éventuels complices silencieux
b)des femmes auteurs qui s'en branlent toute l'année mais qui d'un coup sont toutes très très Tanxx dans leur tête
c)des journalistes de mes deux qui sont juste des journalistes de mes deux?
d) des pangolins
e) des féministes agacés d'un coup de voir que leur lutte dont tout le monde se fout d'un coup tout le monde s'en fout plus pour au moins, oula, une bonne quinzaine, hein, avant que ça reparte de plus belle dans le rien.
Que tous les pignoufs du coin trouvent l'occasion à peu de frais de se donner l'air concerné par des trucs histoire de gagner des points d'éthique publique, voilà qui ne m'étonne pas. Faux-derches.
Maintenant que ça c'est posé, c'est pas ça qui va résoudre le problème épineux du choix pour raccommoder le manteau du roi nu... De quel tiroir sortiront les femmes auteurs de la liste du futur, vu les endroits glauques où les éditeurs s'obstinent à les ranger depuis toujours ces publications féminines, à savoir "le tiroir femme" qui cloisonne et recloisonne un ordre du monde masculin et remasculinisé? (je parle bien du problème auquel nous renvoie ce prix et son cadre particulier, qu'il a consolidé depuis 43 ans).
Ceci invitera plutôt à un constat général, montrant assez vite que si les femmes qui font des bandes dessinées sont nombreuses, et de plus en plus, elles ont peu de chance de rentrer dans les critères d'eligibilité de ce prix.
Qui sont-elles ?
Bon, il y a évidemment nos chères vivantes disparues (vous me direz, on a bien élu Watterson, hein) du genre Claveloux (qui ne fait plus que de l'illustration à ma connaissance depuis belle lurette) ou Rita Mercedes, idole de mon adolescence (belle réapparation à l'Asso après tant d'années de disparition de notre champ disciplinaire).
Je ne suis pas chez moi pour mettre le nez dans ma bibliothèque, mais on peut se rappeler que pas mal de trucs ont été tués dans l'oeuf depuis les années 70, rejet, épuisement etc. personnels ou collectifs ( je pense à l'expérience géniale de «Ah! Nana!» https://clio.revues.org/4562 ), chemin désertifié duquel ressort invariablement la toute petite famille sans cesse nommée pour masquer le vide angoissant : Cestac, Brétécher, Montellier, Puchol, Goetzinger.
restent :
— les saloperies à la pelle dont la merdicité girly est coresponsable de la situation désastreuse dans laquelle se tient la bande dessinée féminine. Je ne veux nommer personne, je refuse toute distinction hiérarchique dans un tel tas de caca, mais quand Bagieu monte au créneau, franchement, je luis suggèrerais plutôt de s'acheter un miroir (à l'époque de "Ah Nana!, on lui aurait caillassé la gueule, si vous voulez mon avis). Elles sont à la bd faite par des femmes ce qu'un Van Hamme est à celle faite par des hommes, une taule. En lauréer une seule serait une contreperformance désastreuse, un effet rigoureusement opposé à celui désiré, un entérinement dans une partition du monde déjà bien écrasante.
— la palanquée d'auteures brillantes qui ont contre elles leur trop petite biblio ( et également un autre petit gros handicap, qu'elles ont de commun avec la liste suivante, vous verrez) pour un festival qui mesure le talent à la tonne de papier imprimé : Joanna Hellgren, Aurélie William-Levaux, Debbie Dreschler, Juhyun Choi, Delphine Duprat, Dominque Goblet, Isabelle Pralong, etc. il me faudrait une page entière de ce forum pour les évoquer ; ce sont elles, les femmes qui agrandissent chaque jour la compréhension et les formes de la bande dessinée. Avec ou pas un travail marqué par la féminité comme question, comme objet de leurs récits, mais jamais "incarnant" ces polarité de genres qui nous tuent à petit feu et qu'il va bien falloir liquider un jour ou l'autre (Donna Haraway, viens à notre aide!). Comment un quarteron de schnocks pourrait-il simplement les VOIR?
— les auteures historiques géniales, du genre Aline Kominsky, Phoebe Gloeckner, Trina Robbins, Julie Doucet : copieuses, pourrait-on dire, mais toujours trop invisibles et pas assez populaires (entendez : aimables et lisibles par des singes) pour un festival aveugle depuis la fin des années 80 à toute modernité (à quelques très rares exceptions près, et à la condition que les auteurs aient arraché péniblement un peu d'intérêt du grand public, ou qu'on leur doive également des oeuvres dites "populaires" : Crumb - en 1999, bon sang! - Blutch, Spiegelman - en 2011, ah ah ah ah...).
Ce qui veut dire que ce pauvre festival, prix au piège de ses propres catégories débiles (grosse biblio, succès populaire) va devoir aller chercher Montellier ou Goetzinger (je me passerai de tout commentaire sur leur qualité, après tout, ce festival a déjà couronné tant de trucs insignifiants ou pire, ce n'est pas du tout le propos) pour donner du sens à cette soudaine, belle, profonde, prise de conscience. Ce retour de conscience artificiel des zozos du festival va produire de façon éblouissante, visible comme un furoncle sur un nez de menteur, un agrandissement du problème qu'il prétendra résoudre. Y'a pas de quoi se réjouir.
Faudra encore de la patience, c'est épuisant, mais c'est la terrible longue histoire du féminisme : un pas en avant, deux pas en arrière. Faut pas se décourager. Refaire les deux pas, et un de plus encore. Rester sur ses gardes parce que dans ce domaine comme en tant d'autres, les acquis sont fragiles et disputés violemment par l'opposition.
Bon, c'est un prix, un foutu prix de mes deux, avec son cadre, ses références, ce n'est pas un indice sociologique d'une activité. En gros : il y a zéro raison pour que ce club soit une référence spéculaire d'un certain état de la création. On lui reproche de ne pas être un juste outil d'optique, alors que ce n'est pas un outil d'optique du tout. Malheur à qui mérite un prix! Soyez fières, mes soeurs, d'être invisibles à ces vieux connards!
Évidemment, c'est plus simple pour moi d'affirmer que ce prix est une merde dont je ne voudrais pour rien au monde, parce que mon sexe me range d'emblée du bon côté des nominables. Mais un prix, justement, couronne un certain état du monde établi dans son hégémonie (monde que je réprouve, notamment dans ses catégories de genres et sa normativité sexiste); il faut être le dernier des cons pour croire qu'un prix "distingue" quelque chose. Un prix bégaye une société. Ceux qui en reçoivent feraient bien de garder toujours ça dans un coin de leur petite tête creuse et se demander ce qu'ils ont fait pour mériter ça.
---------------
j'apprends à la dernière minute, le temps de rédiger ce texte, la décision du festival qui a trouvé l'ultime pirouette pour ne rien rendre visible du problème le plus profond, celui qu'il porte en lui par ses propres catégories, en renvoyant à d'autres le choix d'une position.
Que dire d'autre que "ah ah ah ah ah".
|
 | |  |  | pour rire un peu, votez en masse pour Jo-El Azara |
 | Mael, 07.01.2016 à 14:39 | 360751 |
|  |  | Fichtre, voici qui est quand même très bordélique après avoir annoncé 6 noms etc. Mais très bien. |
 | Moi, 07.01.2016 à 14:12 | 360748 |
|  |  | Je dirais seulement ceci :
F'murrr président !!! |
 | Moi, 07.01.2016 à 14:06 | 360747 |
|  |  | Moi : | Une pétition ! Une pétition !
(vous mettrez un lien vers bulledair dedans pour faire un exemple) |
Le forum bulledair est décidément très influent puisque c'est la solution finalement retenue par le festival :
"Franchissant une étape ultime dans la démocratisation de la désignation du Grand Prix (après les réformes intervenues en 2013 et 2014), le Festival soumet donc au libre arbitre absolu des auteur.e.s l’élection du lauréat/ de la lauréate, et ce, dès cette édition 2016. Aucune liste de noms de créateurs/créatrices du 9e Art ne sera, par conséquent, proposée à leur vote, et il leur reviendra de choisir, en toute liberté, le nom du confrère ou de la consœur qu’ils/elles souhaitent élire en tant que Grand Prix."
A priori ça se fera en un tour, cependant... Pas trop de détails pour l'instant. |
 | Mael, 07.01.2016 à 11:16 | 360741 |
|  |  | Comme on le disait, Brétecher a déjà eu un prix qui la rend non-éligible.
Anoeta l'a expliqué, c'est bizarre mais Sfar et son prix du 30e (contrairement au 40e de Toriyama ou au "prix du millénaire d'Uderzo") ne sont pas "officiellement reconnu". Sfar n'avait pas le droit de siéger à l'Académie des Grands Prix (quand elle avait une fonction).
Ainsi des "40 ans de grands prix" intégrant bien Brétécher mais pas Sfar, tout comme la liste sur le site du grand prix (actuellement désactivé, mais qui comprenait Toriyama). C'est bizarre mais c'est ainsi. |
 | |  |  | Tardi va être colère de voir Chantal Montellier dans la sélection.
Mais ce n'est que justice de la voir mis en avant.
par contre, pas de Brétécher ? |
 | Mael, 07.01.2016 à 9:41 | 360735 |
|  |  | Voici les six noms de femmes ajoutés par le festival : Julie Doucet, Moto Hagio, Linda Barry, Chantal Montellier, Marjane Satrapi et Posy Simmonds. |
 | |  |  | parmi les femmes citées (parmi lesquelles je n'ai pas bvu Junko Mizuno, m'enfin), j'ai repéré le nom de Fiona Apple ici
La chanteuse?
non, la comparse de Brian K Vaughan sur Saga
Fiona Staples, quoi :o) |
 | Mael, 06.01.2016 à 21:26 | 360698 |
|  |  | Emmanuel Guibert a donné une réponse plus nette « Les prix sont des pièges absolus pour quelqu’un qui, comme moi, ressent depuis tout petit un malaise animal pour la compétition. C’est sans doute pour cela, d’ailleurs, que je fais ce métier : ne pas être en compétition. Pour tout dire, je veux bien être radié à vie des listes de candidats au Grand Prix d’Angoulême, comme ça, je serais bien peinard. » |
 | Glotz, 06.01.2016 à 21:14 | 360669 |
|  |  | Leur argument lié à l'histoire est vraiment stupide. L'histoire est une science humaine dépendant uniquement de ses rédacteurs, les historiens, dont les présupposés et les conclusions varient au gré des modes. Dans le cas de la bande dessinée, ce sont quasi-uniquement des hommes, blancs.
(PS: Concernant Sfar, il me semble qu'Anoeta a raison, son prix n'a jamais été considéré comme un Grand Pris, contrairement aux autres prix spéciaux.) |
 | Anoeta, 06.01.2016 à 20:37 | 360639 |
|  |  | NDZ : |
Entendu à l'instant à la radio (FInfo), Bondoux affirme que si Simmonds et Satrapi ont été retirées c'est parce que elles étaient toujours bonnes dernières des votes des années précédentes, même chez les auteures (alors là, je ne sais pas comment il sait quelles mains ont mis les bulletins dans l'urne...)
On a les excuses foireuses que l'on peut :)) |
Ou c'est un excuse foireuse ou c'est un moyen de dire que leur score est proche de 0...
Ce qui est possible.
Pour Posy Simmonds. En 2013, tu avais 537 votants pour 16 auteurs. La moyenne est donc de 33 voix ce qui est déjà peu... Si tu veux mon avis, je ne serai pas étonné que le dernier est moins de 10 voix. |
 | Moi, 06.01.2016 à 20:15 | 360638 |
|  |  | Une pétition ! Une pétition !
(vous mettrez un lien vers bulledair dedans pour faire un exemple) |
 | Mael, 06.01.2016 à 19:20 | 360636 |
|  |  | Sur Twitter, ce message de Cornélius "Le plus simple serait de laisser les auteurs voter pour qui ils veulent au 1er tour et de garder 3 premiers pour le second tour."
Bé oui ! |
 | Moi, 06.01.2016 à 16:15 | 360634 |
|  |  | Dans uncommuniqué tout en acrobaties, le festival tient à préciser que vous voyez on ne refait pas l'histoire, qu'il faut faire de la BD depuis des lustres pour être nommé, qu'il y avait peu d'auteures à Pilote etc. (toujours rigolo de lire cet argument quand parallèlement ils mettent Davodeau et Sattouf dans les nommés) pour conclure par "En conséquence, le Festival va, sans enlever aucun autre nom, introduire de nouveau des noms d’auteures dans la liste des sélectionnés au titre du Grand Prix 2016."
Voilà qui est fait. |
 | Mael, 06.01.2016 à 15:15 | 360633 |
|  |  | Thierry : | de toute façon, cette sélection ne peut pas être sexiste puyisque Manara est sélectionné. Il aurait fallu aussi ajouter Serpieri pour qu'Angoulême montre à quel point la bande dessinée aime les femmes. |
"Compte tenu de l'importance que les femmes ont eu dans ma vie artistique (et dans ma vie tout court) et du fait que j'ai toujours essayé d'être respectueux de leur rôle de sujet et pas d'objet dans mon travail, je désire retirer mon nom de la liste des candidats au Grand Prix d'Angoulême qui a oublié de signaler même pas une collègue dessinatrice pour cette importante récompense de notre profession. Milo"
Même pas une blague. |
 | Mael, 06.01.2016 à 15:15 | 360632 |
|  |  | Ha bah en fait on est carrément à dix auteurs refusant leurs nominations.
Donc
Riad Sattouf
Daniel Clowes
Joann Sfar
Charles Burns
Etienne Davodeau
Mais aussi
Milo Manara (fichtre)
Christophe Blain
Pierre Christin
François Bourgeon |
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