En 1997, Lewis Trondheim nous offrait (façon de parler) l'un de ses tout meilleurs albums avec "Le pays des trois sourires". Le principe était simple : 100 strips ponctués chacun d'un gag et formant une histoire absurde, particulièrement distrayante. "Politique étrangère" prend le même principe, Jochen Gerner au pinceau.
L'histoire importe peu finalement : "un étranger vient de s'écraser sur notre château dans un machine volante" annonce le chef de la police au roi dans la première case. Dès lors, ce n'est plus que quiproquos et réflexions stupides, le tout sur fond de racisme.
Le dessin de Gerner se prête parfaitement à l'histoire : simple et stylisé, construit autour de forme géométriques. Le scénario est dans la lignée du "Pays des trois sourires", Trondheim fait de nouveau intervenir Dieu (l'un de ses personnages préférés) mais se perd parfois dans la facilité : le texte tient la vedette et le dessin n'apparaît finalement que comme le moyen de mettre en valeur un humour basé presque exclusivement sur des dialogues incohérents.
Au final, "Politique étrangère" est un album agréable mais sans génie.