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  Lucky Luke
| Extérieurement, ça ne se présentait pas très bien. Un fond rose fuschia pour une couverture n'augure rien de bon en matière de bande dessinée.
C'est bien connu : les apparences sont trompeuses. C'est pourquoi j'ai ouvert l'album et l'ai dévoré sans autre forme de procès.
Dévoré, mais pas savouré. Un album de Lucky Luke reste un plat de choix, mais les sommets atteints par certains autres me poussent à ranger celui ci dans une catégorie intermédiaire.
L'histoire est simple, et c'est souvent ce qui fait la force des albums scénarisés Goscinny. Un fou richissime se croit être l'Empereur des Etats Unis et entretient une armée considérable. Les habitants de la ville voisine se prêtent au jeu, l'appellent "Majesté", et lui envoient des lettres en se faisant passer pour des souverains étrangers. Pour lui, Grant, alors président, n'est qu'un "usurpateur".
Mais la folie douce de l'Empereur Smith ne le pousse pas à une quelconque conquête. Jusqu'au jour où il fait général de son armée un repris de justice notoire.
Sans déflorer la suite de l'histoire - je ne peux pas vous cacher qu'à un moment, Lucky Luke va intervenir! - cette histoire, tout en se basant sur des faits rééls, un gage de qualité, manque un peu de peps.
Sans en dénier l'originalité, tout est un peu trop prévisible et formaté pour que le lecteur prenne entièrement son plaisir. La situation de départ - excellente - est un peu sous-utilisée, et cela donne presque, au final, une banale histoire de gendarmes et de voleurs.
Cependant, un album de Lucky Luke reste ce qu'il est, c'est à dire un agréable divertissement. Il faut tous les savoir par coeur pour faire la fine bouche! |
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