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© Gallimard

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Le local
ScénarioGipi
DessinGipi
CouleursGipi
Année2005
EditeurGallimard
CollectionBayou
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

2 avis

Coacho
Gipi est pour beaucoup la révélation de cette année 2005 qui pourrait le consacrer de façon significative.
Après avoir pu découvrir les traductions de « Notes pour une histoire de guerre » et « Les innocents », et en attendant celle d’ « Extérieur nuit » qui lui valu de nombreuses récompenses, l’auteur italien a réalisé cet album épais pour la collection Bayou de Gallimard, collection dirigée par Joann Sfar.
Première constatation, Gipi a mis de la couleurs, beaucoup de couleurs, et cela tranche avec ses 2 précédents livres qui étaient plutôt de tons neutres assez uniformes, comme pour mieux renforcer l’espèce de déprimante et sombre ambiance qui ressortait des histoires…
Là, c’est plus… Rock’n’roll.
D’ailleurs, c’est sur le thème de la musique et de la fusion des musiciens, des affres de leurs créations, de leurs rencontres, que va se dérouler ce livre, chapitré en 5 albums qui sont autant de chansons d’un vinyle.
Quatre jeunes en âge de rébellion sont amis, et pourtant, leurs horizons sociaux comportent des différences qui n’auraient pas pu être réunies autrement que par la communion musicale.
La provocation est le moyen d’expression d’Alex, fasciné par de redoutables images, tandis que Stefano est un doux désabusé râleur un peu foufou, qu’Alberto est un enfant plus discret et resté très attaché à sa cellule familiale et que Giuliano est un brave garçon un peu complexé, amoureux de Nina, conscience féminine régulatrice.
Par passion, ces 4 garçons, qui aimeraient être dans le vent, vont traverser des péripéties propres aux jeunes de leur âge, faire des bêtises qui peuvent avoir de graves conséquences, vont aller vers une forme de maturité, courant cependant après une sorte d’illusion qu’ils mettent en musique…
La dureté de leurs rapports est en confrontation avec leur envie de liberté et les pousse à se retrouver juste pour jouer. Ils tentent ainsi de s’évader des contraintes qui pèsent pourtant déjà sur eux, à commencer par le pacte qui les lie au père de Giuliano qui leur a prêté ce local.
Intelligemment, Gipi va nous conduire à découvrir ce qui se cache derrière chacun de ces personnages en livrant ça et là une information sur leur vie.
Il y a de la lenteur et de la poésie dans chaque chapitre qui pourtant conduit inévitablement à un rythme plus dense et plus violent à chaque interprétation de nouveaux titres qui sont les reflets de leurs vies.
Le dessin de Gipi est fidèle à celui que nous connaissons si ce n’est quelques expérimentations au niveau des mouvements. Plusieurs fois (p. 20, 57, 66 par exemple) le dessin est dédoublé, renforçant le mouvement du guitariste, du batteur, ou bien l’angoisse d’Alberto qui s’exprime avec des mains qui trahissent son anxiété. N’oublions pas que nous sommes en Italie et que les mains revêtent une importance capitale.
Mais sinon, au fond, quid de l’impression que laisse cet album ?
Et bien la morale du dernier chapitre ne sera pas sans rappeler à certain celle développée à la fin du film « Mes meilleurs copains » mais je ne la trahirai pas ici !
Quoi qu’il en soit, ce bouquin peut paraître creux à certains, ne reposant que sur quelques riens, et il peut se révéler riche pour d’autres.
J’ai oscillé entre les deux pour définitivement me laisser porter par ce que ne disent pas les cases, ces silences, ces regards, ces envies, ces sentiments coupables et naïfs même parfois, et me dire que Gipi avait su m’atteindre avec son sens incroyable de poseur d’ambiance.
La musique ne se raconte pas, elle s’écoute… La partition de Gipi jusqu’à présent est une orchestration de très haut niveau et une mélodie qui saura vous transporter…

Matt Murdock
Dans Le Local Gipi décrit le récit d'un groupe d'adolescents qui monte un groupe de rock. Il y a le chanteur charismatique, le guitariste mignon, qui a une super copine, le bassiste, grand brun un peu réservé, et le batteur complètement cinglé (il est, en l'occurrence, fasciné par le nazisme). Et tout les quatre ils viennent de trouver un local pour répéter, local aimablement prêté par le père du guitariste.
Bref cela semble enfoncé toutes les portes ouvertes en matière de clichés que l'on peut rencontrer sur un groupe de rock. Pourtant le propos de Gipi est tout autre, le récit préférant s'attacher à la façon dont le groupe transgresse leurs problèmes personnels (tous les membres du groupe en ont) dans leur musique. Gipi nous présente une jeunesse italienne plein de problèmes qui se rêve une porte de sortie en faisant de la musique.
On y voit aussi comment s'opère la création musicale dans de telles circonstances. Mais on y voit surtout une forme de nostalgie, comme si le temps passait devant nous, progressivement le groupe évolue, et à la conclusion (le groupe perd son local, le chanteur espère un contrat chez une boîte de disque) on se dit que le groupe, même s'il change de local, rien ne sera plus pareil comme avant. Sinon inutile de dire que les dessins et la construction sont superbes, restituant à merveille le climat et les mouvements de la répétition et des musiciens. Une bonne claque !
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