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| Venu se reposer dans le cottage familial, Lapinot vit ses derniers instants de quiétude avant d'embrasser la carrière d'artiste peintre - sa vocation scientifique ayant été contrecarrée par sa mère qui considérait qu'avec un mari banquier, elle avait déjà assez de types barbants à la maison.
Mais voilà qu'au détour d'une rivière, il tombe sur Miss Nadia, le grand amour de ses cinq ans, et plonge aussitôt dans les affres de la passion - ou, comme dit son fidèle serviteur Alex qui manie fort bien la métophore : « Monsieur est un jeune ruisseau qui dévale sa première pente raide. Ca secoue et ça clapote, voilà tout ».
Mais ses ennemis d'enfance, Mac Terry et Richardson, clapotent également pour Nadia. Et tous trois se lancent dans une parade de séduction parfaitement ridicule. |
Jean Loup
| Pour la première fois, Lewis trondheim a confié l'écriture d'une aventure de Lapinot à un autre scénariste. Il n'a pas pris le premier venu, cela dit : on doit à Franck Le Gall la jolie série des Théodore Poussin et les deux tomes des petits contes noirs, réalisés avec son frère.
Le Gall nous plonge dans une Agleterre du siècle dernier qui fleure bon le romantisme. Lapinot y est plus naïf que d'habitude, Richard devient un Richardson aussi agité du bulbe que l'original et Nadia joue la demoiselle de bonne famille pour laquelle battent les coeurs de trois prétendants (le troisième larron étant Mac Terry). Chacun rivalise d'ingéniosité pour s'attirer les faveurs de la belle, et heureusement le ridicule ne tue pas car ce serait l'hécatombe !
On rit, c'est poétique, bref c'est vraiment un album très, très sympa. Le Gall s'est admirablement sorti d'une tâche assez ardue et Trondheim ne démérite pas côté dessin. Vous pouvez commencer par celui-là si vous n'avez jamais lu de Lapinot, il est aussi indispensable que les autres ! |
chicot
| Cet album, c'est vraiment un pur moment de bonheur. Lapinot et ses amis se retrouvent dans le meilleur album de la série, pour l'instant. On y retrouve bien sûr tout ce qui fait qu'on aime Lapinot, les dialogues géniaux ("Nous sommes deux de trop dans cette pièce..."), les situations légèrement décalées, cette magique ambiance de campagne anglaise dans laquelle on se retrouve. C'est un peu comme si des enfants s'étaient mis à jouer à "Et si on disait que... " mais avec des références de grande personne (la campagne anglaise du XIX°, c'est pas très 'enfant' comme délire).
Bref, je n'arriverai surement pas à faire passer mon amour pour ce bouquin.
Disons que c'est la quintessence d'un bon Lapinot, avec Frank LeGall pour aider au cas où Trondheim ait eu une baisse de régime. |
pessoa
| Vacances de printemps est pour l’instant le seul Lapinot qui ne soit pas scénarisé par Lewis Trondheim. Ceci dit, on ne s’en rend absolument pas compte, tant le scénario concocté par Frank Le Gall colle à l’univers de Lewis, et réciproquement.
Vacances de printemps, c’est une page d’amour. Une vraie, avec Lapinot qui confie ses émois à la Lune, avec de pénibles soupirs et de terribles jalousies. Mais c’est aussi un album où la tendresse côtoie l’humour avec un équilibre parfait.
Un domestique dévoué, Alex, parfait valet de comédie classique, apporte à ce récit le recul et la dérision sans quoi Lapinot ne serait pas tout à fait Lapinot. C’est lui qui aura les mots les justes et aussi les plus drôles.
Le dessin et les couleurs gagnent en richesse par rapport aux premiers épisodes de la série. A l’arrivée, on a (à mon humble avis), le meilleur Lapinot à ce jour. Idéal pour découvrir et faire découvrir la série.
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