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| Cette bande dessinée nous vient d’Argentine est ce n’est pas un hasard.
D’abord, parce que l’Argentine est un grand pays de bande dessinée.
Ensuite, parce que l’Argentine a connu l’expérience douloureuse de la dictature.
La grande arnaque se situe donc dans le contexte tragi-comique d’une dictature imaginaire, avec un fasciste d’opérette plus dangereux que le général Tapioca, et terriblement réaliste.
Autour de ce sinistre clown naviguent des personnages plus que typés : un écrivain à succès chargé de manipuler les foules, une icône de vertu pas si innocente que ça, une brute inhumaine en guise de chef de la Police secrète, un ex-flic alcoolique, un tenancière de bordel, l‘Amérique du Sud, quoi !
Le cadre fait intervenir des éléments fantastiques (une nuit interminable), mais c’est surtout un album qui se distingue par la qualité de son scénario, tordu à souhait, de sa narration, passant d’un point de vue à l’autre (où l’on voit qu’aucun personnage n’est dupe de son rôle), et par son dessin taillé à la hache.
Le ton est plein d’une ironie acide et cynique, qui fait de cette BD un quasi chef-d’œuvre qui dépasse ô combien les stéréotypes du genre.
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