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© Casterman

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Le Grand Incendie
ScénarioTaniguchi Jiro
DessinTaniguchi Jiro
CouleursNoir et Blanc
Année1999
EditeurCasterman
SérieLe Journal de mon Père, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3
Bullenote [détail]

 

2 avis

CoeurDePat
Tout d’abord, quelques petites remarques sur la forme de ce manga : publié chez Casterman, le grand format est vraiment bienvenu, donnant une ampleur appréciable au dessin. Le papier est de bonne qualité, tant mieux.

Par contre, ce que je trouve absolument déplorable, c’est le fait d’avoir changé le sens de lecture, et pour ce faire d’avoir retourné certaines cases et pas les autres. On se retrouve à devoir lire parfois de gauche à droite et parfois de droite à gauche, c’est confus, c’est lamentable ! En plus certains éléments sont orientés tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, l’exemple le plus frappant étant probablement le cercueil de Takeshi dans le tome 3.

En plus les quelques premières pages du tome 1 sont pixellisées, ce qui ne donne franchement pas envie de commencer la lecture lorsqu’on ne connaît pas la série...

Bon, à part ça…

Après avoir lu « Quartier Lointain », on ne peut que penser que Jiro Taniguchi a un talent certain, non seulement pour le dessin, non seulement pour raconter des histoires, mais aussi pour faire passer des sentiments.
« Le journal de mon père » fait montre de toutes ces qualités et de bien d’autres encore. Le dessin tout d’abord, fin et précis, est splendide. L’histoire ensuite, si elle n’est pas spécialement originale, comporte en revanche un goût prononcé de vécu, de sincérité, de vérité. La façon dont elle est racontée, tout en nuances et en touches subtiles et fines, est à mon avis tout simplement admirable : sans jamais se presser et sans cependant traîner dans des longueurs lassantes, Taniguchi nous fait vivre l’histoire de Yochan et de sa famille, non seulement l’histoire personnelle de Yochan, celle dont il se souvient, mais aussi la véritable histoire, que l’on découvre au fur et à mesure.
Ce qui me frappe tout particulièrement dans ce chef d’oeuvre, ce sont les visages des personnages : feuilletez les albums, vous ne verrez pour ainsi dire jamais de visage en colère, inquiet, ou déformé par le rire. Taniguchi fait passer à travers ces visages une sérénité si dense qu’elle en est palpable, reflet d’une paix intérieure, d’une façon de vivre, d’un esprit empreint de respect, d’humilité et d’un bonheur tout simple.

Je reste profondément admiratif devant cette œuvre, apparemment simple, très touchante, probablement parce que je m’y reconnais un peu. Et quant aux accents de vérité, il suffit de lire la postface pour savoir qu’ils ne relèvent pas que de l’imagination.
pikipu
Le journal de mon père est une merveille.
On ne peut que succomber au dessin délicat et précis de Taniguchi, son sens du détail, sa juste expression. Et puis il y a cette histoire, simple et terrible à la fois, qui nous ramène à notre propre existence...
C'est là toute la force de Taniguchi: nous conter une histoire sans aucun artifice, tellement vraisemblable et tellement humaine que l'on pourrait croire qu'elle est la nôtre.
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