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© Atrabile

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J'ai tué Geronimo
ScénarioPhang Loo Hui
DessinManche Cédric
CouleursNoir et Blanc
Année2007
EditeurAtrabile
CollectionFlegme
SériePanorama, tome 2
autres tomes1 | 2
Bullenote [détail]

En attendant la gloire, Edna cachetonne dans des comédies musicales, au grand dam de sa famille. Sa ressemblance avec une star du moment va la plonger dans une spirale de mensonges et de faux semblants à l'issue incertaine…

 

1 avis

Coacho

Les auteurs du sublimissime Panorama, par ailleurs adapté à l’écran par la scénariste elle-même, nous reviennent avec la pièce centrale de ce qui sera un triptyque unique sur l’exploration des sentiments les plus sourds.
Je m’étais déjà fort impliqué dans la lecture de Panorama, un pur chef-d’œuvre, et je ne saurai trop vous conseiller, sinon de lire cet album, d’en lire au moins ma chronique pour tenter de vous en convaincre.
C’est donc avec autant d’envie que d’appréhension que je me lançais dans la lecture de ce nouvel album. Première constatation, le dessin, toujours aussi épuré, propre, fait toujours autant mouche. D’un très léger, incroyable de précision, Cédric Manche touche l’essentiel pour laisser son dessin se confondre avec l’émotion qu’elle véhicule. Ce sont ces petites touches, ces cadrages, ces rehausses d’un léger lavis qui donnent vie au trait du dessinateur.
Mais quid du fil narratif me direz-vous ?
Et bien toute l’intelligence de Loo Hui Phang a consisté à aborder pratiquement les mêmes thèmes, forts, complexes, et psychotropiques, que ceux brossés dans Panorama.
Ainsi, on retrouve les mêmes troubles, les mêmes désirs, les mêmes perversions, la même question d’identité, mais le tout transposé en une autre décennie, et, plaisir supplémentaire, en inversant les rôles majeurs.
Le rôle principal est offert à une femme, Edna.
Rôle est le terme adéquat car Edna est une petite actrice de seconde zone qui tente de survivre de petits boulots figuratifs en rêvant de la gloire.
Une gloire qu’elle effleurera de manière éphémère en jouant de sa ressemblance avec la star du moment : Carol Hataway.
Elle finira d’ailleurs par se perdre dans cet exercice schizophrène qui lui fait mélanger son rêve et sa réalité.
C’est encore un récit incroyablement entêtant, envoûtant, qui donne non pas un autre regard, mais dépeint avec une incroyable force une autre forme de fascination de ces humains qui se perdent quand ils cèdent à leurs pulsions et désirs.
Peut-on lire « J’ai tué Géronimo » indépendamment de « Panorama » ?
Oui, c’est possible car bien que complémentaires, ils n’en sont pas moins singulièrement différents. Mais ainsi se coupe-t-on de tous les échos que les livres se renvoient.
Outre la similitude des thèmes, il y a des figures narratives qui restent des pièces maîtresses de l’architecture des deux récits.
Bien entendu, l’inversion des personnages centraux n’est pas innocente, mais il y a d’autres éléments comme l’omniprésence de la photographie.
Dans Panorama, il y avait une femme borgne photographiée, dans Géronimo, il y a un photographe borgne.
La présence des cordes, et de l’obsession du ligotage se retrouve dans les deux livres.
Dans Panorama, la femme était amante, c’est l’homme qui le devient dans ce nouveau livre.
Et chacun de ces amants partage la même passion pour le tatouage.
Autre symbole fort, les aquariums. Quand dans Panorama un baiser volé s’échange devant un amas de poulpes, c’est devant un amas d’anguilles que se vole celui de Géronimo.
Et tout cela fait bien entendu écho à chacune des couvertures.
Et il reste encore tellement de liens que je ne me sens pas d’en faire ici une exhaustive liste.
Mais ça me permet d’appuyer sur un point essentiel : la construction et la vision globale de ce triptyque. Tout y est pensé, réfléchi, agencé, dans une sorte de grand cycle dont chaque lecteur ne ressortira pas indemne.
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