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| La science et l'humanité viennent de perdre un grand homme et la science est orpheline. En effet, le pharmacien qui détenait avec mérite la double distinction de prix Nobel de littérature et de chimie s'est éteint et repose à présent en paix dans le cimetière polonais de Powazki. Qu'avait-il accompli pour mériter de telles récompenses ? Une idée de génie tout simplement ! Après un accident, il avait perdu la vue et l'usage de ses mains proscrivant ainsi le braille de son quotidien. Il inventa une machine qui transforme les livres en boisson. Une fois ingurgitée, le breuvage vous insuffle l'oeuvre. Le détective privé Otto, toujours affublé de son rat Watson, accompagne le pharmacien jusqu'à sa dernière demeure. Dans le cimetière est abordé par un étrange vieil homme qui vient d'enterrer son frère jumeau. Il l'engage sur une affaire louche. Son frère est mort subitement en ayant les yeux d'un bleu azur, sans aucune raison apparente. Cette enquête va mener Otto et Watson sur la piste de nombreux cadavres aux yeux bleus, tous en quête d'une mystérieuse philosophie. Qui pourrait bien s'avérer être une arme dangereuse... |
  Indy
| Un début très prometteur cet album. Découvert dans un numéro du feu mensuel Vécu, j'ai tout de suite été emballé par l'histoire : songez... un savant dit l'Apothicaire, invente un procédé transformant les livres en boisson. "Il suffit de boire un litre de littérature pour en connaître le contenu" annonce le 4ème de couverture ; ce qui donne comme réflexion, par exemple, au personnage principal : "je boirais bien un polar".
Début prometteur car on pourrait s'attendre, basiquement, à une enquête du Mike Hammeur du pauvre (le détective Otto) sur la mort de son ami, le fameux Savant. Et bien non, le scénariste prend à contrepied une histoire quasi convenue en nous entraînant dans une aventure invraissemblable dans une Pologne actuelle, loin des stéréotypes (elle est loin la grisaille... place au ciel bleu, voir page 14,et 21) mais non encore délivrée de l'architecture communiste (voir la bibliothèque, les immeubles etc.). Le tour de force de ce premier album (récompensé par le premier concours Européen de la BD organisé par Glénat et Arte) est de se faire rejoindre dans un format inhabituel (34 pages) deux histoires, voire trois avec la référence aux égouts et au livre déversé (page 1 et 34) avec l'impression d'avoir lu une BD de 62 pages! Bref, une première BD certes sur 34 pages mais très dense au niveau scénario et surtout servi par un dessin qui a de la gueule. |
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