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| Un homme, dans un petit village, rêve à l’Afrique et aux palmiers. Quatre truands, qui doivent beaucoup à Audiard, vont essayer de le faire parler, mais de quoi ?
Tonino Benacquista et Olivier Berlion pour leur première rencontre signent l’un des grands albums de l’année, tour à tour drôle, subtil et émouvant. Une réussite.
Eugène, la soixantaine, un peu minable, vit dans un petit village de la France profonde. Il est l’Africain, car il a vécu de nombreuses années là-bas et plante des palmiers dans son jardin. Il gêne aussi pas mal, car sa maison est située dans une zone où le maire veut construire une superbe usine.
Un soir il voit débarquer 4 malfrats en cagoule et M16 et pense que l’on veut le chasser de ses terres. Il découvre en fait que ce que les voyous cherchent, ce sont des renseignements sur un sac de diamants dont lui seul peut retrouver la trace. |
cadou
| A cent lieues de ses précédentes incursions en BD (L’Outremangeur et La boîte noire), l’écrivain Tonino Benacquista, bien connu pour ses romans noirs, renoue avec le 9ème art en adaptant une de ses nouvelles parues dans le recueil "La machine à broyer les petites filles". En partant d’une trame assez simple (un homme vit dans le souvenir de la palmeraie qu’il a fait prospérer en Afrique, tout en s’attirant l’hostilité de ses voisins), il nous offre un hymne à la vie et une méditation sur le temps qui passe.
Pour celà, il use des talents de metteur en scène d’Olivier Berlion, lequel a récemment assumé, en plus du dessin, le scénario d'"Histoires d’en ville", après une efficace collaboration avec Corbeyran ("Le cadet des Soupetard" et "Sales mioches"). Avec son dessin sensuel et ses couleurs lumineuses, il s’approprie ce conte de fée totalement dingue et délirant, pour créer une véritable ambiance, multipliant les cadrages et les attitudes, tout en finesse. Le lecteur voyage alors allègrement de la campagne française aux plaines africaines, en plein cœur de la savane.
C’est aussi le retour de la collection «Long courrier» initiée par le regretté Guy Vidal qui «a eu envie de cet album avant même ses auteurs», comme le signale la dédicace en frontispice. Espérons que ce spicilège continuera à nous proposer d’autres récits aussi réjouissants que ce Cœur Tam-Tam ou aussi émouvant que le Lie-de-vin du même Berlion.
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