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© Casterman

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Adèle et la Bête
ScénarioTardi Jacques
DessinTardi Jacques
CouleursDelobel Anne
Année1976
EditeurCasterman
SérieLes Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10
Bullenote [détail]

 

1 avis

Charlie Brown
« Adèle Blanc-Sec a-t-elle eu raison de faire confiance au providentiel Simon Flageolet ? Peut-être l’apprendrez-vous dans le prochain épisode de cette rocambolesque histoire... »

Ainsi se termine Adèle et la Bête, le premier volet des Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec.
« Rocambolesques » eut effectivement été un terme plus approprié...

Grâce à cette aventure, Tardi s’impose en maître !
Tout son univers tient déjà dans cette bande : Paris, le goût du détail historique, la gouaille, l’amour du feuilleton populaire, le polar, l’humour, l’ironie, une pointe de folie douce, des références en veux-tu en voilà...

Paris, bien sûr... Je pense que personne au monde ne dessine mieux Paris que Tardi !... Un tel amour, une telle symbiose entre un homme et sa ville force le respect. Qui lit Tardi tombe amoureux de Paris !

Quel plaisir d’arpenter le pavé parisien, même en couleur, en compagnie d’un tel auteur...
Que de mystères recèle cette ville, filmée à la perfection ?... Filmée ?... Oui, filmée !... Le découpage et les cadrages sont cinématographiques en diable. Il suffit de poser ses yeux sur la superbe première planche de l’album pour être happé par le récit : fascinante vue nocturne du Jardin des plantes et du Museum d’histoire naturelle, statue de Lamarck au premier plan, baignés d’une douce lueur sélénite... Cette case seule, dont un dôme du musée déborde du cadre, dégage une force et une majesté proprement incroyables ! Sous le calme apparent sourd déjà le parfum du mystère...
Un simple cartouche, « Paris, 4 novembre 1911. Au Meséum d’Histoire naturelle du Jardin des Plantes. 23h45... », et l’on pénètre à l’intérieur du musée... La caméra se rapproche inexorablement de l’œuf... TOC TOC TOC, les trois coups sont frappés, la coquille se fendille, le rideau se lève, l’Acte 1 peut commencer... Sublime !

Quel plaisir de plonger dans une époque, ici la « Belle époque », automne 1911... Aucun détail n’est négligé pour nous faire remonter le temps : de la corniche d’un monument au papier peint d’un pavillon de banlieue, de l’intérieur d’un poste de police d’arrondissement au lettrage d’une devanture de pharmacie, d’une entrée du métropolitain au zinc d’un troquet parisien, de la pèlerine d’une hirondelle au vert manteau d’Adèle, rien ne nous sera épargné pour que notre esprit soit imprégné du parfum d’une époque, en tout lieu, à tout moment... Pour un peu, on sentirait la pluie cingler notre visage...

De surcroît, et pour ajouter à notre plaisir, Tardi aime à truffer ses cases de références plus ou moins cachées...
Eugène Sue, Jules Verne, Céline ou Hergé planent comme des ombres protectrices, veillant sur le travail de maître Jacques... Hergé ?... Oui, Hergé, encore et toujours. Le souffle des angoissantes et magistrales 7 boules de cristal, surtout, enveloppe cette œuvre majeure...
Outre la vitrine brisée du Ptérodactyle/Rascar Capac, il n’est que de mentionner la 10ème planche (la page 12), pour nous en convaincre : un train, un compartiment, des gens lisant des journaux. Antoine Zborowsky se penche vers celle qu’on ne connaît pas encore sous le nom d’Adèle et lui glisse : « Le ptérodactyle par-ci, le ptérodactyle par-là, on ne parle plus que de ça ! Vous y croyez vous à cette histoire ?... »
Résonnance avec une mythique planche 1, hommage subtil et discret au maître de Bruxelles...
Chapeau l’artiste !
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